La police israélienne arrête un journaliste américain accusé d’aider l’Iran
La police israélienne a arrêté début octobre un journaliste américain accusé d’avoir « révélé les sites frappés par des missiles iraniens sur plusieurs bases aériennes », selon les médias hébreux. Le site d’information Ynet a indiqué vendredi : « La police a arrêté Jeremy Loffredo (28 ans), un journaliste américain indépendant ».
Il a ajouté que l’arrestation de Loffredo a eu lieu dans un contexte de « soupçons de mise en danger de la sécurité nationale après avoir signalé les emplacements d’atterrissage de missiles lors de l’attaque lancée par l’Iran au début du mois, notamment sur la base aérienne de Nevatim de l’armée israélienne et une base de renseignement dans le centre d’Israël. »
Il a souligné que Loffredo « est confronté à un tribunal israélien à Jérusalem après avoir rapporté que des missiles iraniens avaient frappé plusieurs bases aériennes israéliennes ». Le site Internet a déclaré : « Loffredo a déclaré dans son rapport que les attaques sur Gaza avaient été lancées depuis la base de Nevatim et a déclaré que l’avion privé du gouvernement utilisé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu était présent sur place.
Il a également déclaré : « Les charges retenues contre lui incluent l’aide à l’ennemi pendant la guerre et la fourniture d’informations à l’ennemi », selon le site d’information. Il a souligné que « les Etats-Unis craignent un éventuel incident diplomatique suite aux actions du journaliste ».
Il a souligné que « son arrestation jeudi a fait craindre un éventuel incident diplomatique entre Israël et les Etats-Unis en raison de son statut de journaliste étranger ». Des représentants de l’ambassade américaine sont arrivés au tribunal de première instance de Jérusalem pour assister à une audience basée sur la décision de la police qui demande la prolongation de sa détention.
Le site Internet cite l’avocate Leah Tsemel, qui représente le journaliste : « Il a publié l’information ouvertement et complètement, sans rien chercher à cacher. Si ces informations constituent une aide à l’ennemi, de nombreux autres journalistes en Israël, y compris des reporters israéliens, devraient être arrêtés. »
Elle a ajouté : « Un espion n’aurait pas agi de manière aussi ouverte et transparente. » Israël impose un contrôle militaire strict sur la couverture de la guerre, notamment en déterminant les emplacements des tirs de roquettes, leurs sites de lancement et les mouvements de troupes sur le terrain, à la frontière et à l’intérieur de Gaza et du Liban; AA
