La Turquie a présenté lundi un nouveau programme de visas visant à simplifier les permis de travail pour les professionnels et entrepreneurs étrangers dotés d’une expertise spécialisée, dans le but d’attirer des startups technologiques à forte valeur ajoutée.
Le programme Türkiye TechVisa, développé par le ministère de l’Industrie et de la Technologie en coopération avec le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, prévoit l’octroi de permis de travail de trois ans aux entrepreneurs et aux employés experts impliqués dans des secteurs à forte valeur ajoutée qui créent des entreprises en Turquie.
Le programme, qui est en cours d’élaboration depuis deux ans, offre des incitations importantes, notamment des exonérations de l’impôt sur les sociétés pour les entreprises établies dans des parcs technologiques ou des incubateurs et des exonérations d’impôt sur le revenu pour les employés.
Le programme envisage également de simplifier les procédures bureaucratiques pour rendre l’écosystème entrepreneurial turc plus attrayant pour les entreprises en phase de démarrage et en expansion.
Il vise à permettre aux professionnels et aux entrepreneurs « de se sentir chez eux et de faire des projets à long terme en Turquie », a déclaré le ministre de l’Industrie et de la Technologie, Mehmet Fatih Kacır, lors de l’événement de lancement du programme à l’aéroport d’Istanbul.
« Les plus grands bénéficiaires de ce programme seront sans aucun doute les startups technologiques turques et notre main-d’œuvre qualifiée », a déclaré Kacır.
Il l’a décrit comme une initiative globale conçue pour construire un avenir solide pour les professionnels de la technologie et les entrepreneurs innovants en Turquie, soulignant la large coopération entre les acteurs nationaux et internationaux pour donner vie au programme, rapporte le site turc dailysabah.
Soutenir l’entrepreneuriat et l’innovation
Kacır a souligné que le monde subit une transformation rapide et que les progrès technologiques ont placé l’entrepreneuriat au cœur du nouvel ordre mondial.
Il a expliqué que les startups technologiques innovantes et à forte valeur ajoutée ouvrent la voie à la création de valeur économique et sociétale grâce à leur potentiel de croissance rapide et d’expansion du marché mondial.
« L’entrepreneuriat joue un rôle plus crucial que jamais dans le parcours de développement des nations », a déclaré Kacır, soulignant que les entreprises investissent de plus en plus dans des projets innovants pour obtenir un avantage concurrentiel.
Le programme offrira également six mois de conseil juridique, financier et technique aux entrepreneurs créant des entreprises en Turquie.
Le gouvernement a pour objectif d’aider les entrepreneurs étrangers à s’orienter dans les programmes publics d’incitation complets de la Turquie et à accélérer leur intégration dans l’écosystème technologique en pleine croissance du pays, selon Kacır.
Statut de pôle technologique mondial
Kacır a souligné que le programme Türkiye TechVisa marque une étape importante dans l’ambition de la Turquie de devenir un centre technologique mondial. Il s’est dit confiant qu’à mesure que l’écosystème se développe, davantage de réussites émergeront du pays, conduisant à des connexions plus rapides entre les startups, les investisseurs et les meilleurs talents.
Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale Vedat Işıkhan, s’exprimant également lors de l’événement, a souligné les procédures accélérées de permis de travail du programme.
Les permis sont conçus pour répondre aux besoins du secteur en évolution rapide en raccourcissant les processus bureaucratiques, a noté Işıkhan. Il a souligné le rôle du programme pour attirer des professionnels étrangers hautement qualifiés et des entrepreneurs axés sur la technologie.
Il a également noté que si le programme est prévu pour attirer des talents internationaux, il est structuré pour donner la priorité et protéger la main-d’œuvre nationale turque.
« Nous délivrons des permis de travail aux travailleurs étrangers tout en veillant à protéger la main-d’œuvre locale », a déclaré Işıkhan. « Dans les cas où l’offre de main-d’œuvre locale est insuffisante, nous bénéficierons de l’effet complémentaire de l’expertise internationale. »
