Stellantis: Le bénéfice net en chute de 48%
Stellantis (-8,64 à 16,692 euros) affiche une des plus fortes baisses du CAC 40 après la présentation résultats plus dégradés qu’anticipé au premier semestre. L’ampleur de la sanction s’explique le fait que le groupe a déçu alors même que les attentes des investisseurs avaient déjà été réduites, comme le signale UBS. Le constructeur automobile invoque « un recul des ventes », et « une évolution défavorable du mix ».
« La baisse des volumes, accentuée par une comparaison difficile avec les résultats du premier semestre 2023, résulte d’un ensemble de mesures de réduction des stocks, et de pénuries temporaires de production, dues à une période transitoire de renouvellement de produits clés, et d’une diminution des parts de marché, particulièrement en Amérique du Nord », précise-t-il.
Stellantis a généré au premier semestre un chiffre d’affaires de 85 milliards d’euros, en baisse de 14% et un bénéfice net de 5,6 milliards d’euros, en baisse de 48%. Le résultat opérationnel courant a chuté de 40% à 8,46 milliards d’euros, inférieur de 6% au consensus. Il représente à peine une marge de 10% contre 14,4%, un an auparavant. Sa marge est ressortie dans le bas de sa fourchette de prévisions de 10% à 11%.
Le groupe automobile espère que « l’impact de ces lacunes dans son portefeuille de produits a atteint son niveau maximal, et que les mesures prises par la direction pour améliorer les résultats en Amérique du Nord et en Europe élargie, ainsi que pour Maserati, offriront d’importantes opportunités de hausse des performances pour le deuxième semestre 2024 et l’année 2025 ».
En parallèle de la présentation de ses résultats semestriels, l’entreprise renouvelle son engagement d’atteindre une marge opérationnelle courante minimum à deux chiffres pour 2024, ainsi qu’un free cash-flow industriel positif malgré les incertitudes macroéconomiques.
Alors que le consensus de résultat opérationnel ajusté pour 2024 (actuellement à 19,0 milliards d’euros, avec une marge de 10,6 %), est susceptible de descendre d’encore 5% à 7 % ,UBS espère un redressement en 2025, car « le nettoyage des stocks en Amérique du Nord devrait principalement affecter les résultats de 2024 », alors que 2025 sera « soutenu par une très forte dynamique produits ». A court terme cependant, les investisseurs devraient rester à l’écart de la valeur.
(AOF)