Economie

Invest in Morocco: Le Département USA se prononce

Le Département d’Etat américain a publié le 17 juillet un nouveau rapport sur le Maroc: « Déclarations sur le climat d’investissement 2024 ».

Ce rapport décrit le climat d’investissement au Maroc, aidant ainsi les entreprises américaines à prendre des décisions éclairées sur leurs activités à l’étranger. Il couvre des sujets tels que : l’ouverture à l’investissement, les systèmes juridiques et réglementaires, la protection des droits de propriété réelle et intellectuelle, le secteur financier, les entreprises publiques, la conduite responsable des entreprises, la corruption et les politiques et pratiques du travail.

Grosso modo, on y compte plus de points forts que faibles pour le Maroc, quoique du chemin reste encore à parcourir : l’inefficacité de la bureaucratie gouvernementale, la corruption et la lenteur de la réforme de la réglementation

Voici un extrait du rapport:

Au confluent de l’Europe, de l’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, le Maroc cherche à se transformer en un pôle commercial et industriel régional en tirant parti de sa situation géographique stratégique, de sa stabilité politique et de ses infrastructures de classe mondiale pour se développer en tant que secteur manufacturier régional. et base d’exportation pour les entreprises internationales. Le Maroc encourage et facilite activement les investissements étrangers, en particulier dans les secteurs d’exportation comme l’industrie manufacturière, à travers des politiques macroéconomiques positives, la libéralisation des échanges, des incitations à l’investissement et des réformes structurelles. Le gouvernement du Maroc met en œuvre des stratégies visant à stimuler l’emploi, à attirer les investissements étrangers et à accroître les performances et la production, désignant les énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, le textile, les produits pharmaceutiques, l’externalisation et l’agro-industrie comme industries clés. La nouvelle Charte des investissements du Maroc, adoptée en décembre 2022, élargit considérablement les incitations aux investissements étrangers.

Le Maroc continue de se présenter comme la « porte d’entrée vers l’Afrique » grâce à son retour dans l’Union africaine en janvier 2017 et en rejoignant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) dès son lancement en 2021. En juin 2019, le Maroc a ouvert une extension de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Port de navigation commerciale Tanger-Med, ce qui en fait le plus grand port d’Afrique et de la Méditerranée ; le gouvernement développe une troisième phase pour le port qui augmentera la capacité de neuf à dix millions d’unités équivalentes vingt pieds (EVP). Tanger est reliée à la capitale politique du Maroc, Rabat, et au pôle commercial de Casablanca, par le premier service de train à grande vitesse d’Afrique.

Toutefois, l’inefficacité de la bureaucratie gouvernementale, la corruption et la lenteur de la réforme de la réglementation demeurent des défis. En plus de ces problèmes structurels, le gouvernement marocain ne dispose pas d’un processus de sélection des investissements pour les secteurs critiques tels que les télécommunications, les minéraux critiques et les terres rares, ainsi que les énergies renouvelables.

Le Maroc continue de réaliser des investissements majeurs dans les énergies renouvelables et est en bonne voie pour atteindre son objectif déclaré de 52 % de capacité installée totale d’ici 2030. Le Nouveau modèle de développement, un plan global de réforme économique publié en avril 2021, expose l’ambition du pays d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de 19,5 % en 2021 à 40 % d’ici 2035. Les opportunités d’investissement vert comprennent les réseaux intelligents, l’hydrogène vert, le stockage d’énergie et les énergies renouvelables. En 2023, le Maroc a enregistré plus de 10 milliards de dollars d’investissements annoncés pour construire une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de véhicules électriques. En mars 2024, le Maroc a annoncé qu’il allouerait un million d’hectares de terres à la production d’hydrogène vert et a désigné l’Agence marocaine de développement durable comme agence chargée de faciliter les investissements dans ce secteur.

En février 2023, le Maroc a été retiré de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI) des pays soumis à une surveillance accrue en raison de lacunes en matière de conformité en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, à la suite d’une série de réformes visant à renforcer sa politique de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. législation, réglementations et sanctions pénales en matière de blanchiment d’argent et de lutte contre le financement du terrorisme. En mai 2023, la Commission européenne a emboîté le pas en retirant le Maroc de la « liste grise » de l’Union européenne en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

En 2024, le Maroc a ratifié 72 traités d’investissement pour la promotion et la protection des investissements et 62 accords économiques, notamment avec les États-Unis et la plupart des pays de l’UE, qui visent à éliminer la double imposition des revenus ou des gains. Le Maroc est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, éliminant les droits de douane sur plus de 95 pour cent des biens de consommation et industriels éligibles.

Le gouvernement du Maroc prévoit d’éliminer progressivement les droits de douane sur certains produits supplémentaires jusqu’en 2030. L’ALE soutient les objectifs du Maroc de se développer en tant que centre financier et commercial régional, offrant des opportunités de localisation de services et de finition et de réexportation de marchandises vers les marchés du pays. Afrique, Europe et Moyen-Orient. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALE entre les États-Unis et le Maroc, le commerce bilatéral de marchandises a presque quintuplé.

Les gouvernements américain et marocain travaillent en étroite collaboration pour accroître le commerce et les investissements par le biais de consultations de haut niveau, de dialogues bilatéraux et d’autres forums visant à informer les entreprises américaines des opportunités d’investissement et à renforcer les liens interentreprises.

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