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Trump: Taïwan « devrait payer » les États-Unis pour sa défense contre la Chine

Taïwan « devrait payer » les États-Unis pour sa défense contre la Chine, a affirmé l’ex-président américain et candidat à la présidentielle de novembre, Donald Trump, semant le doute sur les relations entre Washington et Taipei en cas de victoire.

Dans un entretien avec Bloomberg Businessweek, publié mardi, il répondait à une question lui demandant s’il défendrait l’île de Taïwan, revendiquée par Pékin comme faisant partie de son territoire. La Chine a déclaré qu’elle ne renoncerait jamais à l’usage de la force pour en prendre le contrôle.

« Je connais très bien ce peuple, je le respecte beaucoup. Ils ont pris environ 100 % de notre activité dans le domaine des puces. Et je pense que Taïwan devrait nous payer pour sa défense », a souligné M. Trump. « Vous savez, nous ne sommes pas différents d’une compagnie d’assurances. Taïwan ne nous donne rien. »

Si Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, les États-Unis restent l’allié le plus puissant de l’île et son principal fournisseur d’armes.

Les semi-conducteurs, nouvel or mondial

Taïwan occupe par ailleurs une place importante dans le secteur crucial des semi-conducteurs, fabriquant la majorité des puces nécessaires à l’économie mondiale.

Le Premier ministre taïwanais Cho Jung-tai a réagi mercredi aux propos de l’ex-président américain et souligné que Taipei avait accru ces dernières années son budget en matière de défense, rapporte sudinfo.

« Nous souhaitons assumer davantage de responsabilités. Nous nous défendons nous-mêmes et assurons notre sécurité », a déclaré M. Cho à des journalistes lors d’un point presse.

« Nous sommes également clairs sur le fait que les relations entre Taïwan et les États-Unis sont très solides ces dernières années. Maintenir la paix et la stabilité du détroit de Taïwan et de la région indopacifique est notre responsabilité commune et notre objectif. »

Au cours de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump avait déjà eu maille à partir avec ses alliés européens de l’Otan, dénonçant leur ingratitude et affirmant que les États-Unis assumaient seuls le fardeau.

Il a depuis redoublé d’ardeur, provoquant un tollé en disant qu’il encouragerait le président russe Vladimir Poutine à « faire ce qu’il veut » si un pays de l’Otan ne respectait pas ses engagements financiers envers l’alliance. AFP

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