Economie

Produits phytosanitaires: Quid de leur utilisation et leur contrôle au Maroc?

Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohamed Sadiki, a appelé, mardi à Casablanca, à l’adoption d’une “approche intégrée” pour lutter contre les parasites et les maladies des plantes, en combinant de manière judicieuse les produits phytosanitaires avec des méthodes de développement durable.

Intervenant lors de la 2ème édition de la journée de communication nationale autour des produits phytosanitaires, organisée par l’Association marocaine des distributeurs et revendeurs de produits phytosanitaires (AMDRP) sous le thème “La santé des plantes : un levier essentiel du développement agricole”, le ministre a souligné l’importance de la protection et la santé des végétaux dans le développement agricole durable.

Réunissant près de 500 participants de plusieurs régions du Royaume, cette édition, marquée par la présence d’entreprises leaders dans l’importation et la distribution des intrants agricoles, a porté sur la présentation et la discussion du cadre législatif relatif aux produits phytosanitaires, en l’occurrence la loi n°34-18 qui réglemente la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques, leur utilisation, leur contrôle et celui des activités qui leur sont liées.

Cette journée a été l’occasion pour renforcer les bonnes pratiques agricoles pour une agriculture durable, respectueuse de la santé et de l’environnement. Il s’agit également de promouvoir et réguler la filière des intrants agricoles et de structurer la distribution des intrants agricoles pour la sécurité et la protection de l’Homme, des animaux et de l’environnement.

Selon le ministre, la durabilité ne peut être atteinte que par des politiques et des actions concrètes sur le terrain, notamment l’adoption de techniques agricoles innovantes et des pratiques agricoles qui respectent la santé et la sécurité sanitaire des produits alimentaires et de l’environnement.

Dans ce cadre, Sadiki a insisté sur la nécessité d’utilisation correcte et rationnelle des produits phytosanitaires, dans le respect de la législation en vigueur et des normes de qualité, pour éviter tout danger pour la santé humaine, animale ou pour l’environnement.

Il a, par ailleurs, indiqué que le plan national de phytopharmacovigilance encourage le recours à la lutte intégrée contre les organismes nuisibles et aux méthodes ou techniques de substitution, telles que les moyens non chimiques alternatifs aux produits phytopharmaceutiques.

A cet égard, le ministre a appelé à renforcer les capacités de recherche et d’innovation pour développer des solutions plus respectueuses de l’environnement et améliorer la production nationale de manière rationnelle.

De son côté, le directeur régional de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) de Casablanca-Settat, Mohamed Zardoune, a mis l’accent sur les programmes agricoles qui minimisent les risques sanitaires et environnementaux tout en étant viables sur le plan économique, préconisant une régulation stricte et la promotion de solutions alternatives.

Le secrétaire général de l’AMDRP, Abdelaziz Azizi, a pour sa part, indiqué que cette journée vise à formuler des recommandations pour améliorer le cadre légal et opérationnel du secteur de l’agriculture, contribuant ainsi au développement agricole et à la sécurité alimentaire du pays.

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