Les startups marocaines ont levé 17 millions de dollars au titre de 10 transactions au terme du premier semestre 2024.

Le nombre d’investisseurs dans l’écosystème du capital-risque au Moyen-Orient et en Afrique du Nord a connu une augmentation annuelle de 33 % au premier semestre 2024, selon de nouvelles données.

Selon un rapport de la plateforme de données de capital-risque MAGNiTT, la confiance croissante a entraîné une augmentation de 130 % du nombre de fonds lancés dans la région MENA au cours de cette période. Les données ont révélé que malgré l’augmentation du nombre d’investisseurs, seuls 768 millions de dollars de financement ont été investis dans les startups régionales, soit une baisse de 34 % sur un an, rapporte arabnews.

Le nombre total de transactions a atteint 211, soit une baisse de 18 % au premier semestre, tandis que les sorties ont chuté de 63% à seulement 10. Le commerce électronique était le secteur le plus financé avec 244 millions de dollars, tandis que la fintech était l’industrie de choix en termes de nombre de transactions.

Sanabil Investments, du Fonds d’investissement public, était l’investisseur le plus actif dans la région avec 57 millions de dollars de capital déployé.

Les startups saoudiennes ont recueilli le plus de financement au premier semestre avec 412 millions de dollars, suivies par les Émirats arabes unis avec 225 millions de dollars et l’Égypte avec 86 millions de dollars. Cependant, tous ces marchés ont connu une baisse respective de 7, 19 et 75%.

Le Maroc et le Koweït ont rejoint le top cinq avec respectivement 17 et 14 millions de dollars.

En termes de nombre de transactions, les Émirats arabes unis arrivent en tête de liste avec 83 transactions, soit une augmentation annuelle de 11 pour cent.

L’Arabie saoudite a suivi avec 63 transactions, soit une baisse de 3%, l’Égypte avec 28, soit une baisse de 15%, et le Maroc et Bahreïn avec respectivement 10 et 7.

Dans une interview avec Arab News, Philip Bahoshy, PDG de MAGNiTT, a expliqué que le second semestre devrait voir une légère hausse de l’activité du capital-risque. « En termes de tendances, la région MENA au sens large, comprenant à la fois les Émirats arabes unis et l’Égypte, devrait bénéficier d’un quatrième trimestre très solide, tandis que le troisième trimestre devrait être un peu plus calme », ​​a-t-il déclaré.

« Je pense que d’un point de vue macroéconomique, la stabilité politique est essentielle. La baisse des taux d’intérêt pour ramener des liquidités sur les marchés est importante, de même que les conférences et les événements qui peuvent mettre en évidence les opportunités pour le Moyen-Orient par rapport à d’autres zones géographiques seront très importants pour voir la force dans l’ensemble de la région MENA », a expliqué le PDG.

Il a ajouté que la croissance des transactions aux Émirats arabes unis est extrêmement positive. « En ce qui concerne les investissements de démarrage, je prévois qu’ils continueront à être positionnés comme l’un des principaux écosystèmes pour attirer les entreprises internationales à s’établir et à se développer dans l’ensemble de la région MENA », a déclaré Bahoshy.

« L’Égypte, en revanche, qui est continuellement confrontée à des défis liés à l’environnement macroéconomique au niveau local et à l’économie dans son ensemble, cherchera à soutenir les investissements dans les startups en phase de démarrage et est donc susceptible de figurer dans le classement pour le nombre total de transactions », a-t-il déclaré.

Il a en outre expliqué que le déploiement de capitaux en Égypte restera un défi alors que les startups continuent de se délocaliser vers d’autres zones géographiques pour lever des fonds. « Je pense que les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite sont bien placés pour voir leurs écosystèmes continuer à se renforcer malgré le ralentissement du secteur des entreprises et l’environnement macroéconomique dans lequel nous nous trouvons », a ajouté le PDG.