La consommation des ménages aurait progressé de 3,1% au T2
La demande intérieure aurait conservé sa vigueur au deuxième trimestre 2024, contribuant pour 3,9 points à la croissance économique nationale, au lieu d’une contribution nulle au même trimestre de l’année passée. La consommation des administrations publiques se serait accrue de 3,7%, en ligne avec la hausse des dépenses de fonctionnement administratif.
Pour sa part, la consommation des ménages, portée par un rattrapage partiel du pouvoir d’achat, aurait continué de faire preuve de dynamisme, affichant une hausse de 3,1% au deuxième trimestre 2024. Le revenu nominal des ménages aurait été tiré par la hausse des transferts publics et par l’augmentation des salaires des enseignants, dans un contexte de légère hausse des emplois rémunérés et des transferts extérieurs.
Le reflux de l’inflation à +0,7% au deuxième trimestre 2024, au lieu de +6,8% au cours de la même période de 2023 aurait permis un gain substantiel en termes de pouvoir d’achat, mais les ménages avaient dû puiser dans leur épargne pour faire face aux dépenses supplémentaires liées aux fêtes Fitr et Al Adha.
Selon la dernière enquête de conjoncture réalisée par le HCP, 42,3% des ménages avaient déjà déclaré, au premier trimestre 2024, s’endetter ou puiser dans leur épargne pour couvrir leurs dépenses de consommation. Le taux d’épargne des ménages par rapport au revenu disponible brut se serait, ainsi, situé en dessous de son ratio moyen d’avant crise de 12,9%.
Investissements
Les dépenses d’’investissement auraient, pour leur part, poursuivi leur évolution modérée au deuxième trimestre 2024, au rythme de 4,4% en variation annuelle, après une expansion de 16,6% à fin 2023. Cette modération traduit un attentisme marqué de la part des industriels dont les investissements en biens d’équipement orientés pour l’augmentation des capacités productives se seraient améliorés, induisant une hausse de 7,2% des importations des machines et autres appareils. En revanche, ceux destinés à l’innovation et à la digitalisation auraient ralenti. Le renchérissement du coût des crédits aurait poussé les entreprises privées à s’orienter principalement vers des projets d’équipement de long terme, alors que leur besoin de financement pour les investissements de court terme et la gestion des stocks serait resté limité, en ligne avec le repli continu depuis juin 2023 de leurs crédits de trésorerie. Dans l’ensemble, l’encours total des crédits accordés aux sociétés non financières privées aurait été en baisse de 1,2% à fin mai 2024, comparativement à la même période de 2023.