Sécheresse: L’Algérie mise gros pour produire du blé
L’Algérie et l’Italie ont signé samedi un accord de 420 millions d’euros portant sur un projet d’investissement italien dans le sud du plus grand pays d’Afrique afin notamment de produire du blé et renforcer sa sécurité alimentaire, selon un communiqué conjoint. Cela impliquera la création de plus de 6700 emplois.
Le projet sera réalisé par le groupe italien Bonifiche Ferraresi et le Fonds National d’Investissement, pour la production des céréales et des légumineuses sur une superficie estimée à 36’000 hectares dans la wilaya (préfecture) de Timimoune, précise le communiqué. Le projet sera consacré à la production de blé, de lentilles, de haricots secs et de pois chiches ainsi qu’à la mise en place d’unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, et de silos de stockage.
L’Algérie vise, à travers la mise en œuvre de ce plan, à atteindre l’autosuffisance en blé dur, en augmentant les superficies de production à 500’000 hectares dans le sud.
L’Algérie lance la mise en valeur de 500.000 hectares dans le Sahara
Pour mener ce projet gigantesque, l’Algérie compte sur la coopération avec l’Italie et le Qatar dont des entreprises ont déjà annoncé des investissements dans le Sahara algérien.
L’entreprise italienne Bonifiche Ferraresi (BF) a déjà bénéficié d’une concession de 36.000 hectares dans le sud algérien pour développer la culture du blé dur dont une partie sera exportée vers l’Italie
Pour le Qatar, c’est le géant Baladna qui a fait le pas pour investir en partenariat avec le Fonds national d’investissement (FNI) dans une ferme géante de 270.000 vaches à Adrar pour y produire de la poudre de lait et des fourrages pour le bétail.
Le Qatar va aussi planter du blé dans le désert algérien dans le cadre de ce projet de mise en valeur de 500.000 hectares, selon un communiqué du Conseil des ministres publié dimanche 23 juin, rapporte TSA
Record d’importations de céréales
L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pronostique pour l’Algérie un volume d’importations de céréales de l’ordre de 14 millions de tonnes sur l’exercice 2023/24.
Un volume destiné à couvrir les besoins de consommation interne, dont 8,7 millions de tonnes de blé, soit un volume de 60 % des importations de céréales.
Quant à l’exercice 2024/25, le volume des importations devrait rester inchangé avec des prévisions de l’ordre de 14,1 millions de tonnes, selon le dernier rapport de la FAO publié le 25 avril dernier.
Une quantité que le rapport compare à la période 2020-2022 en indiquant qu’il s’agit « du volume le plus élevé d’importations de céréales par rapport aux cinq dernières années », relaye la mime source.
Agences