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Auto-entrepreneur: Un statut à revoir

Le statut d’auto-entrepreneur est arrivé au bout du chemin, après presque 9 ans de son lancement. Ce dispositif a longtemps été apprécié pour sa simplicité administrative et ses avantages fiscaux. Cependant, plusieurs facteurs, lui ont joué des tours, peuvent expliquer pourquoi il attire moins aujourd’hui. Dans son dernier rapport d’activité, la DGI nous informe que seulement quelque 24 849 nouveaux contribuables avaient recouru au statut de l’auto entrepreneur contre 42 638 en 2022 et  156.530 en 2019. L’effectif des auto entrepreneurs à fin 2023 s’est élevé à 431.150, soit une évolution de seulement 6% par rapport à 2022.

Cette tendance baissière interroge la logique comptable des architectes ayant concocté ce dispositif à l’encontre même de toute rationalité économique. L’objectif initial était de lutter contre l’informel et non pas d’encourager l’entrepreneuriat et réduire, un tant soit peu, l’armée de chômeurs qui encombrent nos rues.  Le chiffre des nouveaux entrants en 2023 est la résultante d’une complexité croissante : Au fil du temps, des règles et des réglementations supplémentaires ont été ajoutées, rendant le statut moins attractif pour beaucoup.

La raison qui vient empirer encore ce statut est la mesure (casse-croûte)  introduite à la loi de Finances 2023. La nouvelle mesure prévoit d’exclure de ce régime, le surplus du chiffre d’affaires (CA) annuel dépassant 50.000 dirhams, lequel est réalisé pour des prestations de service avec le même client. Le surplus du CA va être soumis à la retenue à la source par le client précité, à un taux libératoire de 30%.

Par voie de conséquence, la situation serait plus critique encore pour plusieurs raisons.

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Charges Sociales et Fiscales : Bien que le régime soit simplifié, les charges sociales et fiscales peuvent sembler élevées, surtout pour les entrepreneurs ayant des revenus modestes.

Limites de Chiffre d’Affaires : Les plafonds de chiffre d’affaires imposés pour bénéficier du régime micro-entrepreneur peuvent limiter la croissance de l’activité.

Concurrence et Marché Saturé : Dans certains secteurs, la concurrence est forte et le marché est saturé, rendant difficile pour les nouveaux entrants de se faire une place.

Ces éléments combinés expliquent pourquoi le statut d’auto-entrepreneur attire moins aujourd’hui qu’il ne l’a fait par le passé. D’où la nécessité de revoir le dispositif, rivalisant d’arbitrages plus justes pour le meilleur de la jeunesse marocaine…

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