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Faux contrats: vaste coup de filet en Espagne

Au total, 110 personnes ont été arrêtées dans le cadre d’une vaste opération contre l’immigration clandestine dont les dossiers ont été ouverts dans les bureaux d’immigration d’Alicante, Murcie, Tolède, Huesca, La Corogne et Navarre. Les personnes arrêtées se sont enrichies au détriment du besoin des étrangers de régulariser leur situation avec de faux contrats de travail qu’ils vendaient entre 1 000 et 6 000 euros.

La Police Nationale a finalement démantelé l’organisation criminelle après deux ans d’enquête au cours desquelles elle a découvert que les suspects avaient obtenu des bénéfices proches d’un million d’euros. Ils ont organisé ces événements en créant de faux contrats de travail en échange de grosses sommes d’argent qu’ils ont exigées des étrangers impliqués. Par la suite, grâce à des documents fictifs, les immigrés ont demandé une autorisation de séjour et ont réussi à régulariser leur situation.

Le chef du complot, un Espagnol de 74 ans, dirigeait une organisation composée de personnes originaires d’Algérie, du Maroc, d’Espagne, de Colombie, d’Équateur, du Bangladesh et de Pologne.

Tout a commencé avec la plainte d’un Algérien, qui a prévenu qu’un présumé homme d’affaires lui avait fait un faux contrat et l’avait inscrit à la Sécurité sociale pour 3 500 euros.

Suite à cette première plainte, au moins quatre autres victimes ont été localisées, également originaires du pays algérien, qui avaient également payé des contrats fictifs avec différentes entreprises.

Grâce aux indices, le chef présumé du réseau criminel a été retrouvé et il a été prouvé qu’il agissait en connivence avec les administrateurs de plusieurs sociétés. L’enquête menée par la Police Nationale a permis d’analyser plus de 150 dossiers dans lesquels ont été utilisés des contrats avec jusqu’à huit entreprises différentes liées à l’organisation, demandant l’ouverture de ces dossiers dans différents Bureaux d’Immigration répartis dans différentes provinces du pays, rapporte le journal elespanol.

L’enquête a révélé que les emplacements indiqués dans les contrats étaient inexistants, qu’ils appartenaient à des locaux abandonnés, des entreprises fermées, des terrains vagues, des lotissements privés ou des immeubles d’habitation sans activité économique, ce qui « montrait clairement l’illégalité des contrats », soulignent-ils. .

« Les chiffres parlent d’eux-mêmes quant à l’étendue de l’enquête, au cours de laquelle un total de 110 arrestations ont été effectuées, 83 hommes et 27 femmes, parmi les crimes commis figurent : le délit contre les droits des citoyens étrangers (en particulier la facilitation de l’immigration irrégulière ), la falsification de documents, la fraude, la fraude à la sécurité sociale ou encore la délinquance contre la sécurité routière », explique l’organisme. Tout ce qui s’est passé a été porté à la connaissance du tribunal d’instruction d’Alicante.

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