Le marché des télécoms marocain fait face à une baisse de son activité. Le HCP, dans sa dernière note de conjoncture, souligne qu’ « au 1er trimestre 2024, l’activité des services marchands non financiers aurait connu une baisse selon 52% des patrons et une hausse selon 29%. Cette évolution aurait été le résultat, d’une part, de la baisse des activités au niveau des branches des Télécommunications,…». Un constat sans appel. Mais, quid des anticipations des chefs d’entreprises pour le 2ème trimestre 2024 ? Là, l’institution de Lahlimi n’avance pas un mot sur les opérateurs télécoms, se contentant de citer les autres professionnels des Services marchands non financiers.
S’agirait-il alors d’une baisse ou d’une hausse des activités télécoms?
Une chose est sure : le secteur télécom fait face à un environnement fortement concurrentiel, des contraintes réglementaires et des mutations technologiques importantes. A l’épreuve d’un contexte inflationniste et d’instabilité internationale, il faut souligner la baisse du pouvoir d’achat des ménages, et partant de leurs dépenses en communication comme le montre les résultats de MAROC TELECOM à fin mars 2024
Au terme du premier trimestre 2024, le chiffre d’affaires Mobile affiche une baisse de 4,2% par rapport à la même période de l’année précédente. L’ARPU mixte à fin mars 2024 s’élève à 42,7 dirhams, en retrait de 6,6% sur un an. Concernant le Parc Fixe, le nombre de lignes a diminué de 8%, totalisant près de 1,75 million à fin mars 2024. Le nombre d’abonnés au Haut Débit (ADSL+ Fibre) a également diminué de 8,5%, totalisant environ 1,54 million, principalement en raison de la baisse du nombre d’abonnés ADSL.
Mais pas seulement, la pression pèse aussi sur les entreprises. Le BtoB aurait marqué lui aussi un ralentissement, bien que nous ne disposions pas de chiffres officiels à ce titre. On ne sait même pas combien représente le BtoB sur le marché des télécoms marocain.
Autre facteur, et non des moindres, qui explique cette baisse de l’activité, à savoir la hausse des coûts des opérateurs. Lesquels sont invités à déployer encore plus d’efforts en termes d’investissements pour les premiers déploiements d’antennes mobiles 5G à l’horizon 2030.
Mais pour bien comprendre la baisse de l’activité telecom, il suffit de relever cet indicateur qui ne trompe pas : la décision de l’opérateur historique marocain de réduire la commission des commerçants sur les recharges de 7 % à 4,5 %. Face à cette situation, faut-il s’attendre à une hausse des tarifs….?
