Les exportations turques vers Israël tombent à 4,4 millions$ en mai
Les expéditions turques vers Israël ont plongé de 99 % en mai dernier par rapport à l’année dernière, pour atteindre 4,4 millions de dollars, ont montré lundi les données de l’Assemblée des exportateurs turcs (TIM). Les exportations se sont élevées à 277,3 millions de dollars en avril.
La Turquie a évoqué « l’aggravation de la tragédie humanitaire » dans les territoires palestiniens lorsqu’elle a annoncé début mai la décision qui a fait d’elle le premier des principaux partenaires commerciaux d’Israël à suspendre ses exportations et ses importations en raison de ses attaques incessantes à Gaza.
Les exportations de janvier à mai ont chuté de près de 40 % par rapport à l’année dernière, pour atteindre 1,4 milliard de dollars, selon les données du TIM.
Le commerce bilatéral s’élevait à environ 6,2 milliards de dollars en 2023, soit une baisse de près de 23 % sur un an, selon les données.
Cet arrêt a contraint les importateurs israéliens à se démener pour trouver d’autres sources d’articles essentiels, allant du ciment à la nourriture et aux voitures.
Les responsables du commerce ont également déclaré que l’un des principaux problèmes sera de trouver des destinations alternatives pour plus de 1,5 milliard de dollars d’exportations israéliennes déplacées, principalement du carburant, des produits chimiques et des semi-conducteurs.
En réponse à l’interdiction commerciale, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’il annulerait l’accord de libre-échange avec la Turquie. Le plan, a-t-il indiqué, serait soumis au cabinet pour approbation.
Après la décision d’Ankara, plusieurs sociétés d’exportation ont laissé entendre qu’elles cherchaient des moyens d’envoyer des marchandises en Israël via des pays tiers. Mais les exportateurs et les importateurs de Turquie et d’Israël ont depuis déclaré qu’il n’y avait aucun signe de réussite.
La Turquie était le cinquième partenaire commercial d’Israël et représentait environ 5 % de ses importations totales. Toutefois, elle détenait des parts importantes dans certaines industries, notamment celle du ciment, où elle représentait environ 40 % des importations israéliennes.