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Europol: « la plus grande opération jamais réalisée » contre des logiciels malveillants

Quatre personnes ont été arrêtées et plus de 100 serveurs mis hors ligne lors de « la plus grande opération jamais réalisée » contre des logiciels malveillants jouant un rôle majeur dans le déploiement de rançongiciels, a annoncé jeudi Europol.

Baptisée « Endgame », cette opération internationale a eu « un impact mondial sur l’écosystème des ‘droppers‘ », a déclaré Europol, désignant un type de logiciel utilisé pour insérer d’autres maliciels dans un système cible.

Outre les quatre interpellations, effectuées en Arménie et Ukraine, huit individus liés à ces activités criminelles vont être ajoutés à la liste des personnes les plus recherchées d’Europe.

Ce coup de filet, coordonné entre les 27 et 29 mai depuis le siège de l’agence européenne de police à La Haye, a donné lieu à près d’une vingtaine de perquisitions en Arménie, Ukraine, ainsi qu’au Portugal et Pays-Bas.

Plus de 100 serveurs saisis

Plus de 100 serveurs ont été saisis dans différents pays européens, aux États-Unis et au Canada. Ce sont principalement des entreprises, autorités et institutions nationales qui ont été victimes des « systèmes malveillants » démantelés, selon l’agence judiciaire européenne, Eurojust. Elles ont, selon la police néerlandaise, subi des dommages s’élevant à des « centaines de millions d’euros ».

« Des millions de particuliers ont également été victimes parce que leurs systèmes ont été infectés, ce qui les a intégrés » à ces logiciels malveillants, a précisé la police néerlandaise dans un communiqué.

Gains illégaux en crypto-monnaie

Selon l’enquête, ouverte en 2022, l’un des principaux suspects a gagné au moins 69 millions d’euros en crypto-monnaie en louant une infrastructure criminelle pour le déploiement de rançongiciels, a détaillé Eurojust.

Les autorités ont visé en premier lieu les groupements à l’origine des six familles de logiciels malveillants: IcedID, SystemBC, Bumblebee, Smokeloader, Pikabot et Trickbot.

Ces « droppers » sont associés à au moins 15 groupements de rançongiciels, ont précisé dans un communiqué conjoint l’Office fédéral de police criminelle allemand et le parquet de Francfort.

ats/miro

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