Le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Diego Martínez Belío, a reconnu que le Maroc n’a pas encore résolu les problèmes techniques pour pouvoir procéder à la réouverture des douanes commerciales Sebta et Melilia, c’est pourquoi il n’a pas proposé de date précise pour que cela se produise, malgré l’insistance du PP.
Il l’a fait devant la Commission mixte pour l’UE, au cours de laquelle il a répondu à la question posée par le député du PP Gonzalo Robles, qui lui a demandé de préciser quand aura lieu l’ouverture, soulignant que le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares a donné différentes dates et délais qui n’ont pas été respectés et n’a pas révélé le calendrier convenu avec Rabat.
« L’ouverture d’une douane est un processus complexe qui doit nécessairement être graduel et progressif et qui se fera de manière ordonnée », a défendu le secrétaire d’État, qui a évoqué les étapes qui ont été franchies à cet égard suite à l’accord conjoint du 7 avril 2022 après la rencontre entre le président du gouvernement, Pedro Sánchez, et le roi Mohamed VI.
« Au cours de l’année 2023, les tests pilotes pour le passage des marchandises ont été réalisés avec succès et tout est désormais prêt en attendant quelques ajustements techniques dans lesquels la partie marocaine progresse », a-t-il souligné,
Le secrétaire d’État a assuré au député « populaire » que « l’engagement du Gouvernement envers Ceuta et Melilla, avec leur stabilité, avec leur prospérité, ne fait aucun doute ». La preuve, a-t-il dit, est que Sánchez est le président « qui a le plus visité ces villes par rapport à ses prédécesseurs ».
« Je crois que nos concitoyens de Ceuta et Melilla sont ceux qui bénéficient le plus de l’état actuel des relations avec le Maroc », a-t-il souligné, affirmant qu' »ils se trouvent à leur meilleur moment depuis des décennies ». Cela a permis, comme il l’a souligné, que « la coopération hispano-marocaine ait réduit les entrées irrégulières et démantelé les réseaux jihadistes au profit des deux villes ».
Dans ce sens, il a souligné « la nette diminution des entrées irrégulières aux frontières de Ceuta et Melilla, de 72% en 2023 par rapport à 2022, passant de 1.344 cas à 372, grâce à la coopération avec le Maroc ». EuropaPress
