Le rattachement à une communauté religieuse fond comme neige au soleil en Suisse, depuis cinquante ans. En 2022, la part des athées (34%) a dépassé pour la première fois celle des catholiques (32%), rapporte ce vendredi l’Office fédéral de la statistique (OFS). Un cap symbolique qu’on doit surtout aux jeunes de 25 à 34 ans, qui sont près de 42% à ne pas avoir d’étiquette religieuse. Tandis que chez les 75 ans et plus, ceux-ci ne sont que 16%.
De fortes disparités régionales sont observées. Ainsi, à Neuchâtel et à Bâle-Ville, la population sans appartenance religieuse représente la majorité de la population, avec respectivement 56% et 53% d’athées. À Appenzell-Rhodes Intérieures, ils ne sont que 15%. Globalement, la Suisse centrale est très pieuse, et les régions rurales (64%) sont bien plus croyantes que les régions urbaines (44%).
Une «puissance supérieure» quand même
Bon nombre de personnes ont renoncé à leur appartenance religieuse au cours de leur vie. Deux tiers des athées déclarés avaient une religion à leur naissance. Cet exode spirituel s’explique en partie par «des désaccords avec les prises de position de sa communauté religieuse», indique l’OFS. D’autres personnes affirment avoir perdu la foi ou ne l’avoir jamais vraiment eue. À noter que 30% des personnes se déclarant sans appartenance religieuse estiment tout de même croire «en une puissance supérieure», qui ne serait toutefois pas divine, rapporte lematin.ch
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