La Ville de Bruxelles pas favorable à donner des noms de rues en l’honneur de travailleurs turcs et marocains
Anaïs Maes (Vooruit), échevine notamment de l’Urbanisme à la Ville, botte cette proposition en touche mais suggère d’intégrer des noms de femmes issues des communautés turques et marocaines bruxelloises.
Le 18 décembre dernier, lors du conseil communal de la Ville de Bruxelles, Mourad Maimouni (indépendant) proposait de renommer deux rues de la capitale en l’honneur des travailleurs marocains ou turcs, relate La DH. Cette proposition émane des 60 ans de la convention entre le Maroc et la Belgique ainsi qu’entre la Turquie et la Belgique. « Beaucoup de sueur et de sang ont coulé », expliquait-il. « Cette immigration a donné naissance aujourd’hui à une quatrième génération dont je fais partie avec énormément de Belges. »
Anaïs Maes (Vooruit), échevine de l’Urbanisme, a répondu que sur le fond elle était plutôt d’accord, soulignant cependant que seules 6 % des rues à Bruxelles portent le nom de femmes. D’autant plus, c’est une volonté de cette législation d’augmenter ce nombre. « Je mesure tout à fait l’importance de votre question », a rétorqué l’échevine. « Nous sommes tout à fait ouverts à inclure dans notre liste de suggestions de noms des femmes issues des communautés turques et marocaines bruxelloises. »
Mais, pour le conseiller communal indépendant, cette réponse ne le satisfait pas… « En 1964, c’est 99 % d’hommes qui sont venus, les femmes sont venues plus tard. Je veux mettre en avant ceux qui sont morts dans les mines de charbon, de maladies pulmonaires », soulignait-il lors du conseil. Sudinfo