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HCP: Contributions des principaux agrégats au PIB

L’arrêté des comptes nationaux des secteurs institutionnels de l’année 2022, qui représentent la séquence complète des comptes non financiers et financiers, montre que :

  • Le produit intérieur brut (PIB), aux prix courants, a affiché une valeur de 1330,2 milliards de DH en 2022, en hausse de 4,4% par rapport à l’année précédente ;
  • Les sociétés financières et non financières ont créé 45,3% de la richesse nationale et ont disposé de 15,4% du revenu national brut disponible. Elles ont contribué pour 60,8% à l’épargne nationale et pour 58,5% à l’investissement (formation brute du capital fixe) ;
  • Le secteur des Administrations publiques a créé 16,1% du PIB, 20,2% du revenu national brut et sa part dans la FBCF nationale était de 13,6%.
  • Les ménages et les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) ont produit 28,9% de la richesse nationale et ont disposé de 64,5% du revenu national brut disponible. Ils ont participé à la création de 29,7% de l’épargne nationale et de 27,9% de l’investissement ;
  • Le pouvoir d’achat a marqué une baisse de 2,5% dans un contexte de forte inflation.

Contribution des secteurs institutionnels au PIB et au RNBD   

L’économie nationale a enregistré un produit intérieur brut (PIB) en valeur de 1330,2 milliards de DH en 2022, en augmentation de 4,4% par rapport à 2021.

Le secteur des sociétés (financières et non financières), premier producteur de la richesse nationale, a affiché une légère amélioration de sa contribution au PIB, passant de 43,7% en 2021 à 45,3% en 2022. La contribution des administrations publiques, s’est établie à 16,1% du PIB. En revanche, celle des ménages et ISBLSM s’est située à 28,9% du PIB au lieu de 30% une année auparavant.

Les impôts nets de subventions sur la production et les importations, ont enregistré un recul de 0,6 point par rapport à 2021 pour atteindre 9,7% du PIB.

Contribution des secteurs institutionnels au PIB en (%)

Secteurs 202020212022 
Sociétés non financières 39,139,340,8 
Sociétés financières 4,54,44,5 
Administrations Publiques 16,816,016,1 
Ménages 29,329,828,6 
ISBLSM 0,20,20,3 
Impôts nets de subventions sur la production et les importations 10,110,39,7 
Produit intérieur brut 100 100 100 

Le Revenu National Brut Disponible (RNBD) a connu une hausse de 5,4% en 2022 pour se situer à 1436,1 milliards de DH. Cette évolution est due à la hausse de 4,9% du revenu brut disponible des sociétés (financières et non financières), de 5,3% pour les ménages et ISBLSM et de 6,2%pour les administrations publiques.

Ainsi, les contributions des secteurs institutionnels au RNBD se sont situées à:

  • 64,5% pour les ménages et les ISBLSM ;
  • 20,2% pour les administrations publiques ;
  • 15,4% pour les sociétés (dont 2,5% pour les sociétés financières).

Revenu disponible brut des ménages et pouvoir d’achat 

Le revenu disponible brut (RDB) des ménages s’est accru de 5,2% pour atteindre 910,6 milliards de DH en 2022, au lieu d’une hausse de 9,2% enregistrée en 2021. La contribution de la rémunération des salariés à ce revenu a été de 46,5%. Le revenu mixte, y compris l’excédent brut du service de logement, a contribué au RDB des ménages de 38,7%, les revenus de la propriété nets, les prestations sociales et autres transferts nets de 30,9%. Toutefois, les impôts sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales ont contribué négativement de 16,1%. 

Ayant évolué de 8,3% en 2022 contre 11,7% une année auparavant, la dépense de consommation finale des ménages absorbe 89,3% du revenu disponible brut des ménages. Ainsi, le taux d’épargne des ménages s’est situé à 11,2% en 2022. De leur côté, les transferts sociaux en nature ont évolué de 9,8% contre 11% en 2021. Par conséquent, la consommation finale effective des ménages a atteint 936,4 milliards de DH contre 863,4 l’année précédente.

Par habitant, le revenu disponible des ménages a atteint 24 833 DH en 2022 au lieu de 23 845 DH en 2021 enregistrant ainsi une hausse de 4,1%. Suite, à l’évolution de 6,6% des prix à la consommation en 2022, le pouvoir d’achat des ménages s’est dégradé de 2,5 points après une forte hausse de 6,7 enregistrée en 2021.

Quelques éléments du compte des ménages

Opérations 2020 2021 2022
Revenu brut disponible (en millions de DH) 793 178 865 898 910 632
   Revenu mixte (en %) 39,1 40,5 38,7
   Rémunération des salariés (en %) 48,2 46,8 46,5
   Revenus de la propriété nets (en %) 4,4 4,2 4,5
   Impôts sur le revenu (en %) -4,4 -4,5 -4,7
   Cotisations sociales (en %) -11,1 -11,2 -11,4
   Prestations sociales (en %) 12,5 11,4 12,1
   Autres transferts nets (en %) 11,212,8 14,3
Dépense de consommation finale (en millions de DH) 672 606 751 470 813 450
Consommation finale effective (en millions de DH) 773 217 863 388 936 390
Epargne brute (en millions de DH)   123 899 118 220 101 801
Taux d’épargne 15,6 13,7 11,2
Revenu brut disponible par tête (en DH) 22 063 23 845 24 833
Revenu brut disponible par tête (en %) -4,7 8,1 4,1
Indice des prix à la consommation (en %) 0,7 1,4 6,6
Pouvoir d’achat des ménages (en %) -5,4 6,7 -2,5

Formation brute du capital fixe et son financement 

L’épargne nationale, avec 356,1 milliards de DH en 2022, s’est régressée de 0,9% par rapport à l’année 2021. Les sociétés financières et non financières ayant contribué pour 60,8%, les ménages et ISBLSM pour 29,7% et les administrations publiques pour 9,5%.

La formation brute du capital fixe (FBCF), de son côté, s’est située à 360,8 milliards de DH en 2022, en amélioration de 7,5% par rapport à 2021. Les sociétés (financières et non financières), ont contribué de 58,5% de la FBCF nationale en 2022.  De leur côté, les ménages et ISBLSM ont contribué de 27,9% au lieu de 29,6%, celle des administrations publiques s’est située à 13,6% au lieu 20,1%.

Formation brute de capital fixe par secteur institutionnel (en %)

Secteurs 202020212022
Sociétés non financières 48,550,750,7
Sociétés financières 1,6-0,47,8
Administrations Publiques 20,420,113,6
Ménages 29,029,127,3
Institutions sans but lucratif au service des ménages 0,5 0,5 0,6
Total 100 100 100

Globalement, le besoin de financement de la nation a été de 46,9 milliards de DH en 2022 et a représenté 3,5% du PIB au lieu de 2,3% une année auparavant. Ce creusement a été le produit d’une détérioration des capacités de financement des sociétés financières et des ménages (y compris ISBLSM) de 34,3 milliards de DH et de 7,7 milliards de DH respectivement, d’une part, et d’un allégement des besoins de financement des sociétés non financières et des Administrations Publiques de 10,6 milliards de DH, et de 14,4 milliards de DH respectivement.

Besoin de financement de la Nation par secteur institutionnel                                                                                                                  (En millions de DH)
 2020 2021 2022
Besoin de financement de l’économie nationale -13 434        -29 928        -46 940
     
    Sociétés non financières -12 358 -29 185 -18 580
    Sociétés financières 14 859 33 416 -920
    Administrations Publiques -53 960 -49 582 -35 143
    Ménages et ISBLSM 38 025 15 423 7703
   

Endettement massif des sociétés non financières et du secteur de l’Etat

Pour couvrir leurs besoins de financement, les sociétés non financières (SNF) ont marqué une très forte augmentation des crédits bancaires. Ainsi, le flux net des crédits accordés aux SNF a enregistré 44,4 milliards de DH en 2022 contre 1,2 milliard de DH en 2021, représentant ainsi 34% et 2% de leurs engagements, successivement pour 2022 et 2021.

Concernant le secteur de l’état, les émissions du trésor public dans le marché intérieur ont marqué une baisse remarquable, affichant un flux net de l’ordre 20,5 milliards de DH en 2022 contre 48,6 milliards de dirhams en 2021. De même, l’endettement extérieur de ce secteur a connu une légère baisse, enregistrant un flux net de l’ordre 7,7 milliards de DH en 2022 contre 8,1 milliards de DH en 2021. A ce niveau, le flux net des titres de créances négociables émis à l’international est passé de (-2,1) milliards de DH en 2021 à (-11,1) milliards de DH en 2022.

L’endettement des ménages (y compris les entrepreneurs individuels) auprès des banques a marqué une baisse remarquable. A ce propos, le flux nets des crédits est passé de 20,4 milliards de DH en 2021 à 16,3 milliards de DH en 2022. En revanche, les dépôts ont enregistré une hausse massive, affichant un flux net de 89,6 milliards de DH en 2022 contre 38,9 milliards de DH en 2021, ce qui représente 95% et 63,3% de leurs avoirs respectivement.

Par ailleurs, les sociétés financières (SF) ont enregistré un accroissement important au niveau des crédits et des dépôts. En effet, le flux net des crédits accordés par ce secteur a atteint 87 milliards de DH en 2022 contre 34,2 milliards de DH en 2021. En parallèle, les dépôts auprès de ces établissements ont affiché un flux net de l’ordre de 177,5 milliards de DH en 2022 contre 102,5 milliards de DH une année auparavant.

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