L’OCP se rattrape au T3
Le chiffre d’affaires (CA) de l’OCP a atteint 61,035 milliards de dirhams (MMDH) à fin septembre 2023, contre 89,538 MMDH enregistrés sur la même période une année auparavant.
Cette baisse est principalement attribuable au recul des prix de vente dans toutes les catégories de produits par rapport aux niveaux de prix exceptionnels de 2022, explique l’OCP dans un communiqué.
Dans le détail, le CA des engrais a diminué de 28% par rapport à la même période de l’année précédente en monnaie locale, principalement en raison de la baisse des prix des engrais d’une année sur l’autre, fait savoir la même source.
Cette diminution a été partiellement atténuée par l’augmentation des volumes d’exportation, stimulée par une demande mondiale accrue dans nos principaux marchés d’exportation, principalement en Amérique du Sud et en Europe.
Sur la période, le CA de la roche a enregistré une baisse de 42% tandis que le CA de l’acide phosphorique a fléchi de 50% par rapport à l’année précédente en monnaie locale. Ce recul s’explique principalement par la baisse des prix d’une année sur l’autre et de la diminution des volumes exportés vers les principales régions importatrices.
Cependant, les volumes d’exportation de l’OCP ont fortement rebondi au troisième trimestre, permettant de rattraper une partie des reports de vente de roche et d’acide rencontrés au premier semestre de l’année.
La marge brute s’est élevée à 32,186 MMDH contre 56,246 MMDH enregistrés un an plus tôt, principalement impactée par les coûts élevés des stocks de matières premières antérieurement constitués et par l’accumulation significative de stocks en 2022.
L’EBITDA (ndlr: Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) sur les neuf premiers mois de 2023 s’est élevé à 17,179 MMDH, contre 42,964 MMDH pour la même période de l’année dernière, entraînant une marge d’EBITDA de 28%.
Par ailleurs, L’OCP note qu’au cours du troisième trimestre de 2023, les prix mondiaux des engrais phosphatés ont affiché une reprise progressive après leur baisse au second trimestre, principalement en raison de la réduction des exportations chinoises et de la hausse de la demande sur la plupart des marchés clés.
Cette reprise de la demande a été principalement soutenue par des niveaux de stocks bas et des conditions économiques favorables pour les agriculteurs, notamment aux États-Unis, en Europe et en Inde.
Aussi, depuis le mois de juillet, les prix des matières premières ont augmenté, en particulier l’ammoniac en raison de pannes imprévues et de la hausse des prix du gaz en Europe.