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Pétrole: Les prix en baisse au lieu d’une hausse !

Contrairement aux prévisions des analystes qui s’attendaient à des prix record du pétrole au début de la Guerre d‘Israël contre Hamas, voici que le marché fausse leurs calculs.

Les prix du pétrole en repli après un gonflement des stocks américains

Les prix du pétrole fléchissaient jeudi, les craintes autour de l’économie en Chine et aux Etats-Unis, et donc pour la demande, prenant toujours le dessus sur les craintes géopolitiques après la parution de nouveaux indicateurs. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier baissait de 0,32% à 80,92 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) perdait 0,35% à 76,39 dollars.

« Le marché a digéré les récents rapports de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’OPEP », l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, « qui prévoient tous deux une augmentation de la demande », mais les investisseurs craignent « toujours une récession qui pourrait limiter la consommation », commentent les analystes d’Energi Danmark.

Pour autant, la croissance globale de la demande devrait ralentir, à 930.000 barils par jour en 2024, sous l’effet de gains d’efficacité énergétique, de l’essor des véhicules électriques, et les effets du rebond économique post-Covid commençant à se dissiper, selon l’AIE.

En parallèle, les « inquiétudes concernant la demande américaine et chinoise » sont exacerbées cette semaine, souligne James Harte, de chez Tickmill.

Aux États-Unis, le taux d’inflation a nettement reculé en octobre, à 3,2% sur un an, contre 3,7% en septembre, grâce notamment à la baisse des prix de l’essence à la pompe, selon l’indice CPI publié mardi. Ces chiffres « faisant suite à des données sur l’emploi plus faibles que prévu au début du mois, (ont) renforcé l’idée que l’économie commence à se refroidir » dans le pays, poursuit M. Harte.

« En Chine, les données de cette semaine ont montré que les prix des nouveaux logements ont chuté pour le quatrième mois consécutif, ce qui a pesé sur les perspectives de la demande », explique l’analyste.

« Tout resserrement (du marché) devrait s’évaporer au premier trimestre 2024, à mesure que la croissance chinoise faiblit », avancent les analystes d’ANZ, ce qui « représente un défi pour l’alliance OPEP+ » (l’OPEP et ses alliés).

Selon ANZ, l’Arabie saoudite « prolongera ses réductions de production jusqu’en 2024 si elle veut que les prix restent supérieurs à 80 dollars le baril ».

Début du mois, l’Arabie saoudite et la Russie avaient réaffirmé qu’ils maintiendraient leurs baisses de production et d’exportation jusqu’à la fin de l’année, soit 300.000 barils par jour d’offre de pétrole et de produits pétroliers pour la Russie et une coupe de production d’un million de barils par jour pour l’Arabie saoudite.

Ces réductions complètent les baisses instaurées depuis début mai et en vigueur jusqu’à fin 2024 par neuf producteurs, dont Ryad, Moscou, Bagdad ou encore Dubaï, pour un total de 1,6 million de barils quotidiens. (avec prixdubaril.com)

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