Le Fonds monétaire international a exhorté la banque centrale du Maroc à adopter un cadre de ciblage de l’inflation et le gouvernement à élargir davantage l’assiette fiscale afin de poursuivre ses réformes financières et de réduire la dette du pays.

L’inflation a ralenti à 0,9 % en 2024, contre 6,1 % un an plus tôt, en raison d’une baisse des prix des biens importés et d’une plus grande stabilité des marchés alimentaires, selon Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, qui s’attend à ce que le taux s’établisse à 2,4 % cette année.

« Avec un retour de l’inflation autour de 2 %, Bank Al-Maghrib devrait continuer à se préparer à adopter un cadre de ciblage de l’inflation », a déclaré le FMI lundi à l’issue d’une mission dans le pays nord-africain.

Le FMI a exhorté le gouvernement marocain à élargir davantage l’assiette fiscale, tout en réduisant les transferts aux entreprises publiques.

Les réformes fiscales du Maroc ont permis au gouvernement d’obtenir des recettes plus élevées que prévu, ce qui a contribué à réduire le déficit budgétaire à 4,1 % du PIB cette année, selon le FMI.

Conformément au budget 2025, « les recettes plus élevées que prévu devraient être utilisées pour accélérer le rythme de la réduction de la dette à des niveaux plus proches de ceux d’avant la pandémie », a déclaré le FMI.

Le FMI s’attend à ce que l’économie marocaine croisse de 3,9 % cette année, contre 3,2 % en 2024, « alors que la production agricole se redresse après les récentes sécheresses et que le secteur non agricole continue de se développer à un rythme soutenu dans un contexte de forte demande intérieure ».

Il a également recommandé au gouvernement d’agir sur le chômage en « se concentrant sur la main-d’œuvre déplacée du secteur agricole en raison de la succession de sécheresses ».

Le taux de chômage au Maroc a grimpé à 13,3 % l’année dernière, contre 13 % l’année précédente, l’agriculture continuant à perdre des emplois, selon les chiffres officiels.

Reuters