Economie

Les retenues des barrages à usage agricole s’élèvent à 3,3 milliards de m3

Les retenues des barrages à usage agricole s’élèvent à 3,3 milliards de mètres cubes (m3), soit un taux de remplissage de 24%, contre 23% l’année précédente, a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki.

Répondant à une question centrale à la Chambre des représentants sur la présente campagne agricole, Sadiki a souligné que 700 millions de m3 seulement ont été provisoirement alloués aux périmètres d’irrigation, contre 3 milliards lors d’une année ordinaire.

La superficie irriguée dans les grands périmètres est estimée à 524.000 hectares, auxquels s’ajoutent environ 500.000 hectares prévus pour l’irrigation petite et moyenne, a fait savoir le ministre.

En effet, le ministère veille à suivre l’évolution de la situation hydrique au niveau de l’ensemble des bassins, tout en donnant la priorité aux arbres et aux cultures permanentes et en limitant les surfaces de cultures hydrivores, a assuré Sadiki.

Aussi, le ministère vise à atteindre un million d’hectares irrigués par goutte-à-goutte d’ici 2030, dans le cadre de la mise en œuvre de divers programmes et projets d’investissement liés à l’irrigation. La superficie actuellement couverte par ce type d’irrigation, a-t-il précisé, est de 800.000 hectares.

En ce qui concerne l’irrigation complémentaire, le ministre a précisé qu’un programme de modernisation des réseaux d’irrigation est en cours pour valoriser l’eau, notant que la superficie cible s’élève à 130.000 hectares.

Sadiki: L’innovation génétique permet de relever les défis inhérents à la sécurité alimentaire dans le monde

L’innovation génétique offre un énorme potentiel permettant de relever les défis inhérents à la sécurité alimentaire dans le monde notamment, le changement climatique, la forte croissance démographique et la surexploitation des ressources naturelles, a indiqué, lundi à Benguérir, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki.

Dans un tel contexte, il est impératif d’explorer des solutions novatrices et durables pour garantir la sécurité alimentaire, la résilience et la prospérité de l’Afrique, a souligné Sadiki dans une allocution lue en son nom par le directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Faouzi Bekkaoui, à l’ouverture de la 3ème édition de la Conférence de l’Association africaine des améliorateurs des plantes (APBAConf2023), organisée par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) en collaboration avec l’APBA.

L’innovation génétique ouvre la voie à des avancées remarquables dans l’amélioration des plantes, la création de variétés plus résilientes et plus adaptées aux conditions locales, en sus de la transformation des systèmes alimentaires, a-t-il expliqué.

Au niveau national, l’INRA est l’établissement public mandaté pour développer des variétés plus résilientes et productives pour les principales espèces prioritaires, a-t-il dit, faisant savoir que le portefeuille variétal de cet Institut est très riche et s’élève à plus de 360 variétés pour toutes les espèces. Depuis le lancement du Plan Maroc Vert, un total de 78 variétés ont été inscrites au catalogue officiel couvrant les 10 principales cultures, a-t-il précisé.

Dans le cadre de la nouvelle stratégie Génération Green, une grande importance a été donnée à la création variétale dans l’axe « Qualité, innovation et Green-Tech » avec le développement d’au moins 50 variétés d’ici 2030 mais aussi dans l’axe « Agriculture résiliente et éco-efficiente », avec le développement des variétés qui valorisent le m3 d’eau (amélioration de l’utilisation efficiente de l’eau) et des techniques de production plus économe en eau.

Et de rappeler que l’INRA a lancé, en juillet 2020, les travaux de construction du nouveau Centre National des Ressources Génétiques (CNRG) qui a pour mission principale la gestion des ressources phyto-génétiques, des ressources génétiques animales et des micro-organismes et ce, à travers leur inventaire, caractérisation, conservation, régénération, utilisation et diffusion, afin de sauvegarder la biodiversité des espèces et des races pour garantir leur disponibilité et d’éviter leur disparition ou érosion.

Par ailleurs, le ministre a noté que l’APBAConf2023 représente une importante plateforme pour partager des connaissances, stimuler la collaboration et explorer comment l’innovation génétique peut être mise en œuvre de manière responsable pour le bénéfice de l’Afrique et du monde.

Tenu sous le thème « Favoriser l’innovation génétique pour des systèmes agro – alimentaires africains résilients face aux chocs mondiaux », cet événement rassemble quelque 400 scientifiques et experts internationaux, ainsi que des représentants d’institutions nationales et internationales, d’universités, et d’entreprises privées.

Cette conférence présente une plateforme essentielle pour le partage des connaissances et des avancées dans le domaine de l’amélioration des plantes et de l’innovation génétique, et leur contribution au renforcement de la durabilité des systèmes agro-alimentaires en Afrique.

(MAP

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