UE: pour 70 % des citoyens, la corruption est monnaie courante
La Commission a publié aujourd’hui les résultats des dernières enquêtes Eurobaromètre spécial et Flash sur les attitudes des citoyens et des entreprises à l’égard de la corruption dans l’UE. Les résultats de l’Eurobaromètre spécial montrent qu’une majorité croissante d’Européens considère la corruption comme inacceptable. Cependant, les Européens sont de plus en plus sceptiques quant aux efforts de lutte contre la corruption. 67 % des répondants estiment que les affaires de corruption de haut niveau ne sont pas suffisamment poursuivies et 60 % ne pensent pas que les efforts du gouvernement pour lutter contre la corruption sont efficaces. Dans l’ensemble de l’UE, 70 % des citoyens en moyenne considèrent que la corruption est répandue dans leur État membre. De même, la plupart des entreprises (65 %) pensent que la corruption est répandue, le favoritisme dans les institutions publiques (48 %) étant la pratique de corruption la plus courante.
Dans le cadre de son cycle annuel de rapports sur l’état de droit, la Commission surveille également les développements en matière de lutte contre la corruption au niveau national, recense les défis et les questions de recommandations aux États membres. Les recommandations émises cette année, incluses dans le quatrième rapport annuel sur l’état de droit publié aujourd’hui par la Commission, portent sur le renforcement des cadres préventifs, tels que ceux régissant le lobbying et les règles en matière de conflits d’intérêts, ainsi que sur la garantie d’enquêtes et de poursuites efficaces d’affaires de corruption.
La Commission a récemment pris des mesures décisives pour lutter contre la corruption dans l’UE et dans le monde, conformément à l’engagement pris par la présidente von der Leyen dans son discours sur l’état de l’Union de 2022. Avec les propositions de lutte contre la corruption présentées le 3 mai, la Commission s’appuiera sur les mesures en place et redoublera d’efforts pour intégrer la prévention de la corruption dans la conception des politiques et des programmes de l’UE, en soutenant activement les travaux des États membres visant à mettre en place de solides mesures anti-corruption.