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Belgique: Les visas long séjour au profit des Marocains en hausse

Le nombre de visas est même plus important qu’avant la crise sanitaire liée au covid-19, détaille Myria, le Centre fédéral Migration, mercredi dans son rapport annuel « La migration en chiffres et en droit en 2023 ».

En 2022, 43 % d’entre eux concernaient des migrations familiales, suivis des visas pour migrations étudiantes et économiques. Ces deux dernières catégories représentent 2.500 visas accordés en plus entre 2021 et 2022. Elles concernent en majorité les Turcs, les Marocains ainsi que les Tunisiens, dont le nombre de visas D accordés a presque doublé entre 2021 et 2022.

Le centre note également une hausse importante des visas court séjour (visas C) en 2022 par rapport à 2020 et 2021, mais avec un nombre moins important qu’avant la pandémie. Les principaux bénéficiaires de ces visas sont des personnes originaires d’Inde et du Maroc. Si les visas C accordés pour le tourisme, les étudiants et pour des motifs économiques sont en baisse, ceux accordés pour des raisons familiales sont, eux, presque aussi nombreux qu’avant la crise sanitaire.

L’année passée, 43 % des visas C pour des raisons humanitaires ou médicales ont été refusés tout comme 44 % des visas D pour des raisons humanitaires. C’est dans cette dernière catégorie que les refus de visa sont les plus fréquents, note Myria.

Séjour illégal: les retours forcés multipliés par deux

Entre janvier et mars 2023, 959 personnes en situation de séjour irrégulier ont été expulsées de Belgique, soit quasiment deux fois plus qu’au cours de la même période de l’année dernière (502 personnes avaient été renvoyées). Pour rappel, 7.400 retours ont été effectués en 2022.

C’est deux fois plus qu’au cours de la même période de l’année dernière, où 502 personnes avaient été renvoyées, indique mardi la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V).

« Les personnes qui n’ont pas droit à l’asile ou qui sont en situation de séjour irrégulier ne peuvent pas rester dans notre pays. Nous nous investissons dans leur retour, volontaire si possible, avec un encadrement individuel. Mais s’il n’y a pas de volonté de coopérer, nous procédons à des retours forcés. Je renforce le cadre juridique à cet effet avec le récent accord migration et je travaille à de meilleurs accords avec les pays d’origine », a-t-elle pointé.

Dans le cadre de cet accord migration, le nombre d’escorteurs, accompagnant les retours, sera notamment augmenté. Outre la police, des collaborateurs de Frontex et de l’Office des étrangers formés à cet effet pourront également être mis à contribution, toujours sous la supervision d’un agent de police. L’élaboration de cette mesure se fera en étroite concertation avec la police et les syndicats, a précisé la secrétaire d’État.

De bons accords sont également nécessaires avec les pays d’origine afin qu’ils réadmettent leurs ressortissants dans le cadre de procédures souples. Nicole de Moor a ainsi eu, la semaine dernière, un entretien constructif avec l’ambassadeur du Maroc en Belgique. Au début de l’année, elle s’était également entretenue avec les autorités vietnamiennes et tunisiennes. BELGA

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