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IPL 2023: Le Maroc absent!

Pourquoi le Maroc ne figure pas dans le dernier rapport sur l’indice de performance logistique (IPL) 2023 publié tout récemment par la Banque mondiale? La lecture du tableau de bord nous montre que le Maroc n’est pas le seul pays à ne pas être couvert par l’étude. Ainsi, dans cette 7éme édition, l’IPL couvre 139 pays contre 160 auparavant. A souligner  que le classement de notre pays n’a cessé de dégringoler au fil des éditions, puisque le Maroc est tombé du 50ème rang en 2012 au 86ème en 2016 puis au 109ème rang dans le classement 2018. A titre de rappel, le Maroc ne figurait pas dans le classement de 2014.

Ce qu’il faut savoir c’est que l’étude collecte les informations relatives aux facilités logistiques auprès des transitaires et entreprises de transport et non pas auprès des experts ou des analystes, généralement adossés au secteur public.

L’étude de la Banque mondiale prend la forme d’un questionnaire sur l’expérience des acteurs dans leur pays et d’un questionnaire consacré à leur expérience à l’international. Six sujets d’étude sont analysés : les douanes ; les infrastructures ; la simplicité de l’organisation des expéditions ;  la qualité des services logistiques ; la ponctualité ; la traçabilité.

Dans cette septième édition de « Connecting to Compete », c’est l’Afrique du Sud (19é rang mondial) qui prend la tête du classement africain,  suivi par Botswana et l’Égypte classés 57é ex aequo.

TOP 10 MONDIAL

  • Singapore          
  • Finland  
  • Denmark            
  • Germany           
  • Netherlands     
  • Switzerland       
  • Austria
  • Belgium              
  • Canada
  • Hong Kong SAR, China 

L’indice de performance logistique aide les pays en développement à identifier les domaines dans lesquels des améliorations peuvent être apportées pour stimuler la compétitivité. En moyenne, sur toutes les routes commerciales potentielles, 44 jours s’écoulent entre le moment où un conteneur entre dans le port du pays exportateur et celui où il quitte le port de destination, avec un écart type de 10,5 jours. Cette durée représente 60 % du temps nécessaire pour échanger des marchandises à l’échelle internationale.

Selon LPI 2023, la numérisation de bout en bout de la chaîne d’approvisionnement, en particulier dans les économies émergentes, permet aux pays de raccourcir les retards portuaires jusqu’à 70 % par rapport à ceux des pays développés. De plus, la demande de logistique verte augmente, 75 % des expéditeurs recherchant des options respectueuses de l’environnement lorsqu’ils exportent vers des pays à revenu élevé.

« Alors que la plupart du temps est consacré au transport maritime, les retards les plus importants se produisent dans les ports maritimes, les aéroports et les installations multimodales. Les politiques ciblant ces installations peuvent contribuer à améliorer la fiabilité », a déclaré Christina Wiederer, économiste principale au sein de la pratique mondiale Macroéconomie, commerce et investissement du Groupe de la Banque mondiale et co-auteur du rapport.

Ces politiques comprennent l’amélioration des processus de dédouanement et l’investissement dans les infrastructures, l’adoption de technologies numériques et l’incitation à une logistique durable sur le plan environnemental en passant à des modes de fret moins intensifs en carbone et à un entreposage plus économe en énergie.

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