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Le ministre de l’Agriculture s’explique sur les sujets chauds

Les bovins importés du Brésil vers le Maroc figurent parmi les meilleures races commercialisées à l’échelle mondiale, a indiqué, mercredi au Forum de la MAP, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki.

En réponse aux questions des journalistes lors du Forum de la MAP organisé sous le thème : “Génération Green, une stratégie au service de la sécurité alimentaire du Maroc”, M. Sadiki a expliqué qu’il s’agit de la race bovine brésilienne “Nélore”, qui constitue l’une des meilleures races bovines au monde.

Il a, en outre, souligné que la mesure d’importation des bovins vise essentiellement à assurer un approvisionnement normal du marché national et la stabilité des prix des viandes rouges pour les consommateurs.

Dans le même sillage, le ministre a relevé que la préservation de la stabilité des prix des viandes rouges nécessite la protection du bétail national destiné à l’abattage, à travers le recours à l’importation.

Évoquant la qualité des bovins importés, le ministre a assuré qu’ils ont été soumis à un processus de contrôle rigoureux imposé par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), ajoutant que cette race est d’une haute qualité et dispose d’excellentes caractéristiques.

Par ailleurs, Sadiki a fait savoir que le Brésil exporte près d’un million de têtes de bovins par an, et près de 2,4 millions de viandes.

Hausse des prix

La hausse des prix des produits agricoles est le résultat de l’inflation importée, la hausse des coûts de production et les perturbations saisonnières, a affirmé le ministre.

“L’inflation importée et la hausse des coûts de production, ainsi que les perturbations saisonnières sont à l’origine de la hausse des prix des produits agricoles. L’inflation d’aujourd’hui ne date pas d’hier, comme elle ne concerne pas uniquement un seul produit, mais bien d’autres”, a dit Sadiki.

S’agissant des perturbations saisonnières, le ministre a fait savoir que le Maroc a connu des niveaux record, aussi bien sur le plan de la sécheresse, qu’en ce qui concerne les niveaux des températures difficiles à prévoir.

“Ces perturbations impactent largement les délais de maturité des produits agricoles”, a-t-il fait remarquer, notant que la mise en place du Plan Maroc Vert (PMV) et de la nouvelle stratégie “Génération Green” a permis une consolidation de filières agricoles, permettant une production plus élevée même hors saisons.

Et de soutenir que “Génération Green” vise la consolidation des acquis réalisés par le PMV, à travers l’adoption d’une nouvelle vision du secteur agricole et la mise en place de moyens modernes au service du secteur.

Cette stratégie repose sur deux fondements, à savoir l’élément humain et la pérennité du développement agricole, a-t-il dit, soulignant qu’elle vise notamment à accompagner l’insertion professionnelle des jeunes, contribuer à l’émergence d’une classe moyenne agricole et la structuration des agriculteurs autour d’organisations agricoles performantes.

Il s’agit en outre de poursuivre le développement des filières, par une intervention plus ciblée sur l’amont et la réallocation des efforts sur l’aval, la modernisation des circuits de distribution, ainsi que l’investissement dans l’efficacité hydrique et énergétique, pour une meilleure préservation des ressources naturelles et la création d’activités génératrices de revenus.

Durabilité du secteur agricole

Le volume d’investissement prévu en matière d’irrigation et d’aménagement de l’espace agricole, dans le cadre de la stratégie “Génération Green 2020-2030”, s’élève à 40 milliards de dirhams (MMDH), a indiqué le ministre qui a précisé que ces investissements ont notamment pour objectifs d’améliorer l’efficacité d’utilisation de l’eau destinée à l’irrigation et de renforcer l’efficacité énergétique pour une meilleure préservation de la résilience du secteur agricole.

Il a, dans ce sens, fait savoir que le processus de valorisation des ressources en eau mobilisées par les barrages est réalisé à travers l’élargissement de l’irrigation sur une superficie de 72.500 hectares, ainsi que la préservation des nappes phréatiques, notant que les superficies équipées en goutte-à-goutte sont passées de 160.000 hectares en 2007 à 750.000 hectares en 2022.

Et d’ajouter que l’objectif est d’atteindre un million de superficie irriguée au goutte-à-goutte à l’horizon 2030.

En ce qui concerne le dessalement de l’eau de mer, Sadiki a rappelé qu’un projet de dessalement adressé à l’irrigation de la plaine de Chtouka vient d’être achevé sur une superficie de 15.000 hectares, avec une capacité de 400 mètres cubes par jour, et d’un coût de 4,4 MMDH.

Dans la même veine, Sadiki a mis en avant l’importance de l’utilisation des eaux non conventionnelles à travers notamment le dessalement de l’eau de la mer en tant que moyen principal pour atténuer les risques du changement climatique et la préservation des nappes phréatiques. MAP

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