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Trésor: Vers une 2éme sortie à l’international?

Pour satisfaire ses besoins grandissants en 2023, il semblerait que le Trésor se tournerait une seconde fois vers les financements extérieurs cette année. C’est du moins ce que laisse entendre Attijari Global Research (AGR) dans sa dernière note d’information : « Vers une nouvelle stratégie de financement du trésor en 2023 ».

Les analystes présentent comme argumentaire une forte pression sur les besoins de financement de l’économie. « Si cette levée à l’international de 26 MMDH rassure le marché financier dans la capacité du Trésor à s’orienter aisément vers l’endettement extérieur, celle-ci demeure néanmoins insuffisante pour combler ses besoins grandissants en 2023. Ces derniers s’établissent à plus de 230 MMDH pour le reste de l’année », est-il expliqué.

Avant d’ajouter que « Cette dernière levée à l’international devrait ainsi satisfaire partiellement les besoins grandissants de financement brut du Trésor accentués par des tombées importantes en 2023 (conséquence d’une stratégie d’émission axée sur le CT). En dépit de la multiplication des opérations d’échange de BDT du Trésor durant le T1-23, les tombées progressent fortement de +84% à 180 MMDH en 2023E, contre 98 MMDH en 2022 ».

A leurs avis, le Trésor dispose encore d’une marge de manœuvre : la forte demande envers le papier neuf et la qualité de la signature du Maroc devraient faciliter la réalisation des tirages extérieurs à l’avenir (plafonnés à 60 MMDH en 2023), est-il détaillé.

En dépit de la hausse des coûts de financement, il est avancé le faible poids des charges d’intérêt extérieures dans la structure globale du service de la dette (soit 16% sur 2020-2022). Par ailleurs, les charges d’intérêt globales du Trésor devraient rester maîtrisées autour de 10% en moyenne de ses recettes ordinaires sur 2021-2023, en ligne avec la médiane de 10% des marchés émergents.

Les analystes recommandent ainsi de rompre avec la tendance observée durant ces deux dernières années en matière de politique de financement du Trésor.

« Selon nous, le recours au financement extérieur paraît indispensable afin d’accompagner l’effort budgétaire de l’État tout en évitant d’exercer des pressions supplémentaires sur les liquidités domestiques et d’alimenter des tensions haussières additionnelles sur les Taux obligataires en 2023. En dépit d’une nette amélioration attendue du déficit budgétaire à 4,5% en 2023 contre une moyenne de 5,9% durant la période 2020-2022, celui-ci reste largement supérieur à la moyenne observée sur 2017-2019, soit de 3,5% du PIB », note-t-on.

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