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Eau en bouteille: Alerte sur le manque de réglementation

Des polluants auraient été trouvés dans des centaines de marques d’eau en bouteille dans plus de 40 pays, dépassant souvent les normes locales ou mondiales, dénonce une une étude des Nations Unies publiée jeudi. Elle alerte également sur le manque de réglementation encadrant l’industrie de l’eau en bouteille. Il met en avant l’incapacité des gouvernements à suivre l’expansion galopante de ce secteur.

«Le prélèvement incontrôlé d’eau souterraine pour la mise en bouteille» pourrait, à terme, conduire à l’épuisement ou à la diminution drastique des nappes phréatiques, déplorent les auteurs. Deux milliards de personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable de qualité, rappelle l’étude.

Les objectifs de l’ONU sont loin d’être atteints

Quelques progrès ont cependant été réalisés, soutient l’étude. En 2020, 74% de la population mondiale avait accès à une eau de robinet saine, contre 62% vingt ans plus tôt. Mais «nous sommes très loin» d’avoir atteint l’objectif des Nations Unies de rendre l’eau potable accessible à tous d’ici à 2030, déplore le chercheur, ajoutant que «la tendance actuelle n’est pas durable».

Les auteurs du rapport ont également appelé à une plus grande transparence et à la mise en place de mesures juridiques qui obligeraient les entreprises à divulguer les volumes d’eau prélevés et à évaluer les conséquences de leurs activités sur l’environnement

Arrêter de consommer de l’eau en bouteille permettrait également de réduire efficacement la pollution plastique, sachant qu’environ 85% des bouteilles finissent dans des décharges, ajoute le rapport. Mais les choix des consommateurs restent influencés par des préjugés persistants, soulignent les auteurs.

«La perception est que l’eau en bouteille est l’option la plus saine», explique Zeineb Bouhlel, autrice principale de l’étude. «Mais nous avons démontré que ce n’est pas nécessairement le cas, et que les gens paient l’eau en bouteille beaucoup plus cher, de 150 à 1000 fois plus que pour un litre d’eau du robinet», ajoute la chercheuse de l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé au sein de l’Université des Nations Unies, basée à Hamilton, au Canada. AFP

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