C’est l’histoire de montagnes russes ! Au cafouillage sans fin autour des chiffres des importations marocaines du diesel russe, vient s’ajouter des accusations de fraude présumée sur leur dédouanement. Le site d’information russe RT rapporte que les importations de diesel russe par le Maroc ont grimpé à deux millions de barils en janvier dernier, contre quelque 600 000 barils enregistrés sur l’ensemble de l’année 2021, selon les analystes de la société de données sur le marché des matières premières Kpler, qui soulignent que 1,2 million de barils supplémentaires seront expédiés vers le pays cette année. D’autres chiffres cités par la presse nationale indiquent que, par exemple, les livraisons de carburant diesel de la Russie au Maroc, le mois dernier, se sont élevées à environ 150.000 tonnes (7,5 barils = 1 tonne de brut).
On voit bien que les sources des chiffres sur les importations de diesel russe sont toutes d’origine étrangère, au moment où les officiels marocains s’enferment dans un mutisme obstiné. Là où le bât blesse encore, c’est quand la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, se tait au sujet d’une question parlementaire qui lui a été adressée par l’Union socialiste des forces populaires (USFP), il y a de la presque une semaine, sur une prétendue falsification des titres d’importation. Sachant que l’embargo européen interdisant tous les produits pétroliers raffinés russes importés par voie maritime, dont le diesel, est entré en vigueur le 5 février 2023.
Par ailleurs, la question qui brûle les lèvres : étant moins coûteux, pourquoi le diesel russe importé ne profite pas aux consommateurs ? A suivre!
