Les étudiants marocains semblent être « persona non grata » auprès des universités canadiennes. A l’origine de ce constat, l’enquête exclusive de Radio Canada, qui a montré les importants taux de refus de visas de permis d’études visant les étudiants africains francophones, notamment les Marocains. Selon la même source, il y a une augmentation des taux d’approbation des étudiants africains francophones (entre 2020 et 2022), à l’exception des Marocains.
« Cette hausse est plus marquée, par exemple, du côté de la Tunisie (de 59 % à 71 % entre 2020 et 2022), l’Algérie (14 % à 33 %), le Cameroun (11 % à 30 %) ou le Sénégal (19 % à 30 %). On constate néanmoins une stagnation pour la Côte d’Ivoire, le Tchad ou encore la République démocratique du Congo. Une baisse est même constatée avec le Maroc, un pays où les demandes de permis d’études vers le Québec sont nombreuses », peut-t-on lire dans un article de Radio Canada.
Et de souligner : « Dans les faits, après avoir reconnu la présence de « racisme » et de « discrimination » au sein d’Immigration Canada, le gouvernement fédéral a revu ses pratiques. Les révélations, jugées « inquiétantes » par Justin Trudeau, ont fait réagir au plus haut niveau et ont même été évoquées lors du plus récent Sommet de la Francophonie, où le Canada a été critiqué sur cet enjeu, alors qu’Ottawa tente, dans le même temps, de resserrer ses liens avec l’Afrique. Désormais, plus de 4 demandes sur 10 provenant d’Afrique francophone sont maintenant approuvées. Une augmentation de 14 points de pourcentage en seulement un an ».
