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BOURSE: L’INFLUENCE DE BOURITA SUR SANLAM

La politique pourrait-elle influencer les cours boursiers? La réponse n’est qu’un secret de Polichinelle.

Jeudi dernier à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a tenu un discours menaçant  vis-à-vis des investisseurs sud-africains au Maroc. «Une entreprise sud-africaine ne peut pas récolter des bénéfices au Maroc et rester les bras croisés face à ce que fait son gouvernement», a-t-il prévenu lors d’un point de presse à l’issue d’un entretien avec son homologue belge Mme Hadja Lahbib, en réponse à une question au sujet de l’accueil accordé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa au chef de la milice du polisario.

Le lendemain, hier vendredi, le titre Sanlam  perd 5,98 % de son cours boursier à 1 053 dirhams, soit la pire contre performance du marché. Pour bien comprendre cette interaction entre bourse et politique, il suffit juste de lire l’évolution du titre courant cette semaine, par exemple. En effet, depuis lundi dernier, la cotation boursière de Sanlam est restée quasiment stable, excepté mardi (18 octobre) où l’action a même gagné 1,82% à 1120 dirhams.  Mercredi et jeudi, le titre n’a même pas été traité.

La forte turbulence d’hier vient attiser les craintes des investisseurs déjà en alerte face aux dispositions du PLF 2023, à l’inflation, à l’action prévue de la banque centrale et en général au risque de récession dans plusieurs pays développés. Dès le début de l’année, l’action a dévissé de 27,38%.    

Dans un marché boursier qui traverse une passe difficile et le carton jaune que vient de brondir Bourita, on peut se demander si le pire est peut-être à venir pour Sanlam ?

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