L’écosystème tricolore des start-up est déjà très dynamique, note le baromètre d’attractivité du cabinet EY Consulting.
En 2021, les levées de fonds dans le capital risque se sont élevées à 11,6 milliards d’euros, pour 784 opérations, en hausse de 26 % en volume et de 115 % en valeur en un an. Fait marquant, les fonds étrangers ont réalisé 80 % des 22 tours supérieurs à 100 millions d’euros. Des tours bouclés dont la valeur totale s’est élevée à 5 milliards d’euros, en hausse de 194 % par rapport à 2020. Par ailleurs, 12 nouvelles licornes ont vu le jour, portant leur nombre à 23. La France fait presque aussi bien que l’Allemagne (25) mais ne parvient pas encore à concurrencer le Royaume-Uni (37) dans ce domaine.
Parmi les secteurs les plus actifs figurent les services internet (304 opérations pour un montant de 3,9 milliards d’euros contre 128 opérations et 1,4 milliard d’euros en 2020). En valeur, viennent ensuite les Fintech (2,5 milliards) et les logiciels (2,2 milliards). Cette tendance s’est confirmée au premier trimestre 2022 : 234 opérations ont été réalisées et 5 milliards d’euros récoltés entre janvier et mars 2022, soit une progression de plus de 150 % par rapport au premier trimestre 2021. Il s’agit du meilleur trimestre jamais enregistré, ce qui correspond par exemple aux montants levés pour toute l’année 2020. Mieux, la France a attiré pratiquement deux fois plus de fonds que l’Allemagne au cours de cette période (2,9 milliards d’euros levés, en hausse de 14 %).
Parmi les faits prometteurs pour le futur, il convient de citer les efforts de la France en direction des deeptech, les start-up spécialisées dans les innovations de rupture.
En 2021, leur nombre a progressé de 26 % par rapport à 2020. Au total, 250 nouvelles start-up de ce type ont vu le jour, levant à elles seules 2,3 milliards d’euros (+90 % en un an).
Selon les estimations de Bpifrance, l’objectif de 500 nouvelles deeptech par an devrait être atteint en 2024. Les investissements étrangers dans l’innovation devraient se renforcer dans les années à venir : 50 % des répondants prévoient d’augmenter leurs activités de R&D en France dans les trois prochaines années. Cette proportion est nettement plus élevée que pour les sites industriels (33 %) ou logistiques (31 %).
En accueillant 133 centres de R&D en 2021 (soit 18 de plus qu’en 2020), la France affirme son rôle central dans l’économie européenne de l’innovation, devançant le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Elle l’embrasse avec d’autant plus de force que l’enquête menée auprès de 203 dirigeants en mars 2021 confirme qu’ils apprécient la France de l’innovation et de la recherche : 61 % d’entre eux la jugent plus attractive que les autres pays en matière de facteurs technologiques. Cette proportion est encore plus importante parmi les grandes entreprises (80 %).