FlashLa UnePolitique

Algérie-Tunisie: « Le Maroc m’a tuer»!

Après les toutes récentes chaises musicales diplomatiques russes, voici encore une fois où le Maroc est accusé d’être à l’origine des déboires diplomatiques et dérives politiques de l’Algérie. La visite d’Etat effectuée, du 25 au 27 mai courant, par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, en Italie à l’invitation de son homologue,  Sergio Mattarella, n’a pas manqué de piquer au vif les Tunisiens. « Nous sommes prêts à aider la Tunisie pour sortir de la situation difficile dans laquelle elle a sombré et à retourner à la voie démocratique… », lance Tebboune. « Sombrer », le mot ! Mais pourquoi la tension monte entre deux voisins  solidaires et en bonne entente jusqu’à une date très récente.

On se rappelle tous la visite du président Tebboune à Tunis, au mois de décembre 2021, où il a annoncé un prêt de 300 millions de dollars à la Tunisie. No comment !

Le jeudi, 07 avril 2022, Tebboune a reçu un appel téléphonique de son « frère Kaïs Saïed », lors duquel ils « ont évoqué les relations bilatérales solides et les moyens de les renforcer au mieux des intérêts des deux peuples frères. Les deux Présidents ont également abordé les développements de questions régionales et internationales d’intérêt commun », lit-on dans le communiqué d’Alger.

Il s’agit bien de « questions régionales », et c’est là où le bât blesse. Saïed a refusé catégorisent de se plier et s’aligner aux demandes algériennes concernant sa position sur la question du « Sahara occidental ». Le président tunisien a préféré tenir un discours ambigu, et depuis, Alger prend ses distances avec la Tunisie. Pour comprendre ce virage à 180 degrés, il faut savoir que l’Algérie a retardé l’ouverture de la frontière avec la Tunisie et menace de couper les livraisons de gaz (objet de la visite de l’Italie en vue d’augmenter les ventes de 40 %). A suivre !

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page