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Renault: Série de plaintes contre moteurs défectueux

Après des usures prématurées, voire des casses moteurs de leur véhicule, plus d’un millier de plaignants ont posé un ultimatum au 5 juin pour obtenir une résolution à l’amiable. Autrement, ils déclencheront une action collective.

Cette année 2022 n’est pas avare en coups durs pour le groupe Renault. Pénurie de semi-conducteurs, exposition en Russie, répliques judiciaires du tremblement de terre de l’affaire Ghosn… Aujourd’hui la direction en est convaincue : ces ennuis sont dans le rétroviseur. Las ! Il reste un dernier clou dans la roue du constructeur.

Depuis plusieurs semaines, des propriétaires de voitures Renault, Dacia, mais aussi Nissan (l’autre groupe de l’alliance) menacent d’une action collective conjointe contre le groupe automobile après des usures prématurées, voire des casses moteurs. Un groupe Facebook recense et agrège les victimes du moteur 1.2 TCe, ce bloc essence monté sur 400 000 véhicules environ, d’octobre 2012 à juin 2016. Les propriétaires malheureux y parlent de « motorgate », en allusion au dieselgate, un scandale de fraude aux contrôles antipollution découvert chez Volkswagen en 2015.

Une partie des automobilistes en colère sont représentés par Me Christophe Lèguevaques. « J’ai regroupé plusieurs plaintes », détaille l’avocat au barreau de Paris. Début janvier, ils n’étaient encore qu’une vingtaine, mais ils sont désormais 1 109 plaignants, qui menacent de faire du dossier « un contentieux de masse ».

Une proposition « en cours d’examen »

Selon nos informations, Me Lèguevaques vient d’écrire au groupe Renault, un courrier que nous avons pu consulter. La lettre pose un ultimatum au 5 juin prochain et propose un choix simple : « La résolution amiable du litige », avec « une négociation afin d’indemniser rapidement les propriétaires et anciens propriétaires des véhicules concernés » ; ou alors, « une guérilla procédurale qui mettra en avant les contradictions entre (les) paroles (du groupe) et (ses) actes et contribuera à l’obtention de condamnations civiles et pénales ».

De son côté, Renault a confirmé au Parisien avoir reçu la lettre en question, « en cours d’examen ». Une réponse sera donnée dans les prochains jours. Par ailleurs, « 93 % des cas clients identifiés dans ce dossier ont déjà fait l’objet d’une prise en charge partielle ou totale », assure le constructeur.

(Source: Le Parisien)

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