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Guerre russe: L’occident lâche l’Ukraine

La Russie a largement progressé dans le territoire ukrainien dans les 24 heures qui ont suivi le début de l’invasion et des combats sont désormais en cours à Kiev. Tout le monde s’attendait à des réactions fortes de la part des pays européens et des États unis. Résultat : Les sanctions occidentales visent principalement le secteur financier et technologique russe, mais excluent les hydrocarbures ou un accès restreint au réseau interbancaire Swift. Mème sur ce dernier point, les avis ne sont pas partagés. Réclamée par l’Ukraine et soutenue par le président américain, une telle décision n’était pas soutenue par les Européens.

Engagements qui ont de fortes chances de ne pas être tenus. Signe de l’hypocrisie occidentale : Les Bourses mondiales rebondissaient vendredi après les lourdes pertes accumulées depuis le début de semaine.

Parmi les raisons expliquant le rebond des indices, une « chasse aux bonnes affaires » ainsi que le discours « considéré comme +modéré+ » de la part de président américain Joe Biden sont cités par John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud.

Les places européennes ouvraient dans le vert, après avoir perdu autour de 4% la veille. Paris rebondissant de 0,91%, Londres de 1,47, Francfort de 0,62% et Milan de 0,30% vers 08H35 GMT.

Après avoir perdu plus de 30% jeudi, la Bourse russe remontait de 20%.

Wall Street avait lancé la tendance jeudi: malgré une ouverture en nette baisse, les trois indices principaux ont fini en positif, le Dow Jones prenant 0,25% et le Nasdaq plus de 3%.

L’Asie a suivi: Tokyo a repris 1,95% vendredi, mais son bilan de la semaine reste négatif (-2,4%). Shanghai a gagné 0,63% mais Hong Kong a cédé 0,59%.

Les matières premières à un haut niveau

Les matières premières, qui se sont enflammées jeudi, restaient à un niveau élevé: le baril de Brent de Mer du Nord évoluait toujours au-dessus des 100 dollars, le WTI américain, qui avait aussi dépassé ce cap symbolique, était autour des 95 dollars.

L’aluminium, le blé évoluait aussi à des hauts niveaux, restant toutefois loin de leur pic de la veille.

Le gaz sur le principal marché européen, le TTF néerlandais, évoluait autour de 113 euros, après un pic à 143 euros jeudi vers 14H40 GMT, mais restait en hausse de plus de 40% sur trois jours.

L’or remontait également par rapport à la clôture de jeudi, à 1.917 dollars l’once.

La Russie et l’Ukraine sont des pays essentiels pour l’approvisionnement en pétrole, gaz, blé et autres matières premières cruciales.

« Les prix de l’énergie vont continuer à empêcher les banques centrales de dormir, puisqu’elles ne peuvent rien faire pour résoudre directement les problèmes d’approvisionnement » qui alimentent l’inflation dans les économies occidentales, mentionnent les analystes de Deutsche Bank. La lutte contre la hausse des prix est jugée prioritaire depuis plusieurs semaines par les banques centrales.

Les minières au rebond

Plombés jeudi, les minières reprenaient des couleurs : Evraz prenait 38%, Polymetal 6,71% à Londres, tandis qu’ArcelorMittal prenait 3,59% à Paris.

Les valeurs bancaires russes, laminées jeudi, rebondissaient timidement, comme Sberbank (+3,62%). Mais le secteur européen restait fragile, Société Générale, présente en Russie, perdant encore 0,97% à Paris, après une chute de plus de 10% jeudi.

L’euro continuait de s’affaiblir face au dollar, perçu comme une valeur refuge, un dollar valant désormais 1,1182 euros.

Le rouble était encore largement au-dessus des 80 dollars, à 83,4423 dollars.

Le bitcoin stable, à 38.390 dollars.

Avec (AFP)

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