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HCP: Le taux de chômage passe à 11,8%

Entre le troisième trimestre de 2020 et la même période de 2021, l’économie nationale a créé 642.000 postes d’emploi, résultant d’une création de 274.000 en milieu rural et de 368.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 581.000 postes d’emploi une année auparavant et une création annuelle moyenne de 145.000 postes au cours des trois années prépandémie, selon la dernière note du HCP.

Le secteur  des services a créé 306.000 postes, celui de l’ »agriculture, forêt et pêche » 190.000, les BTP 92.000 postes et de l’ »industrie y compris l’artisanat »  en a créé 54.000.

Avec une baisse de 35.000 chômeurs, résultant d’une réduction de 60.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 25.000 en milieu urbain, le volume de chômage a atteint 1.447.000 personnes au niveau national.

Le taux de chômage est ainsi passé de 12,7% à 11,8% au niveau national, de 16,5% à 16%  en milieu urbain et de 6,8% à 5,2% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (31%), les diplômés (18,7%) et les femmes (16,5%).

La population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées a atteint 495.000 personnes, avec un taux de 4,6%. Celle en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est de 531.000 personnes (4,9%). En somme, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint 1.027.000 personnes.  Le taux global de sous-emploi est ainsi baissé de 11,6% à 9,5% au niveau national, de 10,5% à 8,6%  en milieu urbain et de 13,3% à 10,8% en milieu rural.

I. Activité et emploi

Hausse des taux d’activité et retour au niveau d’avant la pandémie

Au troisième trimestre de 2021, la situation du marché du travail a été marquée par la hausse des taux d’activité. La population en âge d’activité (15 ans ou plus) s’est accrue de 1,4%, par rapport au troisième trimestre de 2020. Avec une hausse de la population active de 5%, le taux d’activité a ainsi augmenté de 43,5% à 45,1% entre les deux périodes. Il a augmenté de 41,0% à 42,4% en milieu urbain et de 48,0% à 50,3% en milieu rural. Avec cette augmentation, le taux d’activité a atteint un niveau avoisinant celui enregistré avant la pandémie (44,9% au troisième trimestre de 2019).

Le taux d’emploi augmente et reste inférieur à son niveau avant la pandémie

Le taux d’emploi a connu, de son côté, une hausse de 37,9% à 39,8%, au niveau national (+1,8 points). Il a augmenté de 44,8% à 47,7% en milieu rural, et de 34,3% à 35,6% en milieu urbain, et il a augmenté de 61,9% à 63,1% parmi les hommes (+1,2 point) et de 14,7% à 17,1% parmi les femmes (+2,4 points). Toutefois, le taux d’emploi demeure inférieur au niveau enregistré avant la pandémie (40,7% au troisième trimestre de 2019).

Une hausse de l’emploi

Le volume de l’emploi a augmenté de 642.000 postes, résultant d’une création de 274.000 postes en milieu rural et de 368.000 en milieu urbain, contre une perte 581.000 au troisième trimestre de 2020.

L’emploi rémunéré a enregistré une hausse de 572.000 postes au niveau national, résultant d’une création de 187.000 en milieu rural et de 385.000 postes en milieu urbain. L’emploi non rémunéré a connu, de son côté, une création de 70.000 postes, conséquence d’une création 87.000 en zones rurales et d’une perte de 17.000 emplois en zones urbaines.

Les secteurs des services et de l’ »agriculture, forêt et pêche » demeurent les premiers pourvoyeurs d’emploi

Parmi les 10.807.000 actifs occupés estimés au troisième trimestre de 2021, le secteur des « services » emploie 46,7%, suivi de l’ »agriculture, forêt et pêche » avec 30,0%, des « BTP » avec 11,7% et de l’ « industrie y compris l’artisanat » avec 11,6%.

Près de deux tiers des actifs occupés ruraux (66,4%) exercent dans le secteur de l’agriculture, forêts et pêche, et près de deux tiers des actifs occupés citadins (66,4%) travaillent dans le secteur des services.

Création de l’emploi selon les secteurs

Entre le troisième trimestre de 2020 et la même période de 2021, le secteur de l’ »agriculture forêt et pêche », a vu son volume d’emploi augmenter de 190.000 postes, contre une perte 258.000 une année auparavant et une perte annuelle moyenne de 49.000 postes entre les troisièmes trimestres des trois années précédant la pandémie.

Le secteur de l’ »industrie y compris l’artisanat » a créé 54.000 postes d’emploi, contre une perte de 61.000 une année auparavant et une création annuelle moyenne de 12.000 postes entre les troisièmes des trois années prépandémie.

De son côté, le secteur des « services » a créé 306.000 postes d’emploi, contre une perte de 260.000 au cours de la même période de l’année dernière et une création annuelle moyenne de 176.000 postes entre les troisièmes trimestres des trois années prépandémie.

Enfin, le secteur des BTP a créé 92.000 postes d’emploi, contre une création de 1.000 postes au cours de la même période de l’année dernière et une création annuelle moyenne de 4.000 postes entre les troisièmes trimestres des trois années précédant la pandémie.

II. Chômage et sous-emploi

Baisse du chômage

Le nombre de chômeurs a baissé de 35.000 personnes entre le troisième trimestre de l’année 2020 et celui de 2021, passant de 1.482.000 chômeurs à 1.447.000, ce qui correspond à une baisse de 2%.

Cette baisse est le résultant d’une réduction de 60.000 chômeurs en milieu rural et d’une augmentation de 25.000 en milieu urbain.

Le taux de chômage a décru de 0,9 point entre les troisièmes trimestres de 2020 et de 2021, passant de 12,7% à 11,8% au niveau national. Cette baisse est partagée entre les deux milieux de résidence. En effet, le taux de chômage est passé de 16,5% à 16% dans les villes et de 6,8% à 5,2% dans la campagne.

Ce taux a enregistré une diminution d’environ 1 point parmi les hommes, de 11,4% à 10,4%, et les femmes, de 17,6% à 16,5%. Il a connu une baisse de 1,3 point parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans, passant de 32,3% à 31%.

S’agissant des diplômés, le taux de chômage a maintenu le même niveau enregistré pendant le même trimestre de l’année précédente (18,7%). Cette stagnation est le résultat d’une hausse de 2,2 points du taux de chômage des diplômés de niveau supérieur[1],  passant de 23,5% à 25,7%, et une baisse de 1,4 point pour les diplômés de niveau moyen[2](14,7% contre 16,1% une année auparavant).  Le taux de chômage des non diplômés, quant à lui, a baissé de 2,5 points, passant de 6,9% à 4,4%.

Baisse du sous-emploi

Le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a baissé de 155.000 au niveau national, entre le troisième trimestre de 2020 et la même période de 2021, passant de 1.182.000 à 1.027.000 personnes, de 627.000 à 543.000 personnes dans les villes et de 556.000 à 484.000 à la campagne.

Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 11,6% à 9,5% au niveau national, de 10,5% à 8,6% en milieu urbain et de 13,3% à 10,8% en milieu rural.

S’agissant du volume de la population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d’heures travaillées, il a baissé de 687.000 à 495.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant est passé de 6,8% à 4,6%.

La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est passée de 495.000 à 531.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant a stagné autour de 4,9% entre les troisièmes trimestres de 2020 et 2021.

Les catégories de la population qui ont connu les plus grandes baisses du taux de sous-emploi sont les personnes âgées de 35 à 44 ans (-3 points), les personnes âgées de 15 à 24 ans (-2,8 points), les personnes titulaires d’un diplôme de niveau moyen (-3 points) et les hommes (-2,2 points).

III. Situation régionale du marché du travail

Cinq régions abritent 72,1% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,3% d’actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,3%), de Marrakech-Safi (13,2%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,9%) et de Fès-Meknès (11,5%).

Trois régions affichent des taux d’activité plus élevés que la moyenne nationale (45,1%); Tanger-Tétouan-Al Hoceima (50,9%), Casablanca-Settat avec 47,7% et Marrakech-Safi (46,0%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de l’Oriental (42,1%), de Souss-Massa (41,2%) et de Drâa-Tafilalet (40,9%).

Presque sept chômeurs parmi dix chômeurs (69,6%) sont concentrés dans cinq régions ; Casablanca-Settat vient en première position avec 24,2% de chômeurs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (12,9%), de Fès-Meknès (12,8%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (10,1%) et de l’Oriental (9,6%).

Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (19,2%) et de l’Oriental (17,4%). Avec moins d’acuité, trois autres régions dépassent la moyenne nationale (11,8%) à savoir Fès-Meknès (13,2%), Casablanca-Settat (12,8%) et Drâa-Tafilalet (12,5%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi, de Béni Mellal- Khénifra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 7,7%, 10,0% et 10,0%.


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