Le Cap-Vert accueillera un exercice militaire international de 11 jours, organisé par le Commandement américain pour l’Afrique, auquel participeront plusieurs pays, dont un navire de la marine portugaise, ont annoncé les autorités de l’archipel.
Ce pays lusophone « accueillera, pour la première fois, l’état-major de l’exercice Obangame Express », c’est-à-dire qu’il servira de quartier général à la structure centrale de coordination de la simulation, classée comme « l’un des plus grands exercices combinés de sécurité maritime en Afrique de l’Ouest et du Centre », selon un communiqué des forces armées capverdiennes.
Le gouvernement de l’archipel se dit engagé « en faveur de la paix et de la stabilité dans le domaine maritime », l’exercice servant à renforcer la coopération régionale et à élever le niveau de préparation opérationnelle dans le golfe de Guinée.
« Les activités seront menées avec la participation d’officiers de haut rang des pays membres et des centres d’opérations et de coordination de l’Architecture de Yaoundé, tels que le Brésil, la France, l’Italie, le Portugal, le Maroc, le Danemark, l’Espagne, la Tunisie et les Pays-Bas, ainsi que de représentants d’organisations internationales telles qu’Interpol, l’ONUDC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) et le MAOC-N (Centre d’opérations maritimes et d’analyse des stupéfiants) », ajoute le même communiqué.
Le programme d’exercices de 11 jours comprend une formation pratique avec des avocats et des fonctionnaires de plusieurs pays sur l’application de la loi en mer, une simulation d’essai impliquant Interpol et l’ONUDC, et une démonstration de véhicules robotisés de détection de navires.
Le patrouilleur océanique Sines de la marine portugaise participera à l’exercice et mènera également des « activités de coopération dans les domaines de la défense, de la diplomatie navale et du soutien à la politique étrangère, dans le cadre de l’Initiative Mer Ouverte 2025 », a annoncé l’ambassade du Portugal au Cap-Vert.
Le golfe de Guinée est une vaste zone de l’océan Atlantique qui suit l’échancrure du continent africain, de la Côte d’Ivoire (au nord-ouest) au Gabon (au sud-est), et où des cas de piraterie et d’activités illégales sont régulièrement signalés.
Cette zone est fréquemment le théâtre d’exercices internationaux et d’opérations de surveillance.
Le gouvernement capverdien a déclaré qu’il avait l’intention d’améliorer la surveillance de son territoire, presque entièrement composé de mer, et a exprimé fin 2023 à l’Union européenne (UE) son désir de bénéficier de formes d’assistance, pour renforcer la surveillance maritime, à travers la Facilité européenne pour la paix. Par LUSA
