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Observatoire des TPME : Les détails du premier rapport

Une première! L’Observatoire Marocain de la TPME(OMTPME) vient de publier la première édition de son rapport annuel (2018). Les détails repris.

Pour  l’élaboration  de  ce  premier  rapport,  la  priorité  a  été  donnée  au  traitement  des informations relatives aux entreprises Personnes Morales assujetties à l’IS, dont le nombre s’élève, en 2018, à 249.131, avant d’étendre ce travail, par la suite, aux entreprises Personnes Physiques. Toutefois, en raison de la non-exhaustivité de certaines données (chiffre d’affaires, effectif, etc.), n’ont été retenues, pour le calcul des indicateurs économiques et financiers, que les populations d’entreprises pour lesquelles ces informations sont disponibles. 

Les  principales  conclusions  du  rapport  montrent  que  le  tissu  des  entreprises  Personnes Morales actives est très fragmenté, 99.4% d’entre elles étant des TPME, dont plus de 85.8% sont des microentreprises avec un chiffre d’affaires n’excédant pas 3 millions de dirhams. La part de cette dernière catégorie d’entreprises dans le tissu productif national serait encore  plus importante si l’on devait y intégrer les entreprises Personnes Physiques déclarées à la DGI et les autres unités de production de l’économie.  

Sur la base des données arrêtées à fin 2018, il ressort que les TPME ne réalisent que 36.7% du total du chiffre d’affaires, dont 27.3% à l’export, et 36.6% de celui de la valeur ajoutée de la population d’entreprises étudiées (excluant celles à caractère financier1), alors qu’elles sont les principales pourvoyeuses de l’emploi, puisqu’elles ont occupé près de 73% de l’effectif déclaré à la CNSS. La  plupart  des  TPME  opèrent  dans  des  activités  peu  consommatrices  de  ressources financières. Ainsi, plus de 54% de celles-ci étaient concentrées, en 2018, dans les secteurs « Commerce ;  réparation  d’automobiles et  de  motocycles  »  et  « Construction »,  générant 48% et 64% de la valeur ajoutée respective de ces secteurs.

L’examen  de  la  situation  financière  des  TPME  fait  ressortir  plusieurs  fragilités, particulièrement au niveau des entreprises de petite taille, en termes de structure bilantielle, de productivité et de rentabilité, qui les pousseraient à sortir du marché dans des délais assez courts. En effet, les analyses montrent que les entreprises radiées avant d’arriver au terme de 5 ans d’existence représentent, en moyenne annuelle, plus de 50% du total des radiations sur la période 2016-2018.

Près de 2/3 des EPMA sont situées sur l’axe Tanger-El Jadida

La répartition géographique des Entreprises Personnes Morales Actives(EPMA) montre que celles-ci sont concentrées à hauteur de 66% sur l’axe Tanger-El Jadida. Ainsi, la région de Casablanca-Settat recense 40,3% de l’effectif total, suivie par les régions de Rabat-Salé  -Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al-Hoceima avec des parts respectives de 14,9% et de 11,2%.

Le  commerce  et  la  construction  viennent  aux  1er  et  2ème  rangs  en  termes  de  nombre d’EPMA

 L’analyse sectorielle (cf. tableau 1) fait ressortir que près de 30% des entreprises relèvent de la  section d’activité du « commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles », suivie de celles de la « construction », des « activités spécialisées, scientifiques et techniques »12et de l’« industrie manufacturière » avec, respectivement, 24%, 10% et 6,6%.

Les TPME contribuent pour 36,7% au CA cumulé des EPMA

Le CA global des EPMA s’est établit à 1.596 milliards de dirhams en 2018 (cf. tableau 5). Sa répartition par catégorie d’entreprises révèle que les TPME ont généré un CA de 586 milliards de dirhams, soit une part de 36,7% du total contre 63,3% pour les grandes entreprises.

Le commerce et l’industrie manufacturière ont réalisé près de 60% du CA des EPMA

L’analyse par section d’activités (cf. tableau 6) révèle, qu’en 2018, les sections « commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles » et « industrie manufacturière » représentent, à elles seules, presque 60% du CA global des EPMA, avec des parts respectives de 35,2% et 24,1%, suivies par la « construction » (12,4%), et les « transports et entreposage »  (5,7%).

L’analyse croisée du CA ventilé par catégories d’entreprises et par sections d’activités (cf. tableau  7)  montre  la  domination  des  grandes  entreprises  au  niveau des  sections  de l’« industrie  manufacturière »  (78,9%),  des  « industries  extractives »  (93,8%)  et  de  l’ « information et la communication » (88,5%). Cependant, d’autres sections affichent une part plus importante des TPME. Il en est ainsi de la « construction » (62%), de la « santé humaine et action sociale » (82,9%) et des « activités spécialisées, scientifiques et techniques » (61,3%).

La part des TPME dans le CA à l’export est limitée à 27%

En 2018, le CA à l’export cumulé des entreprises (à l’exclusion du secteur financier) s’est chiffré à 247 milliards de dirhams dont 73% est réalisé par les grandes entreprises, contre 27% pour les TPME.

Si  l’on  considère  uniquement  le  CA  à  l’export  cumulé  des  TPME,  il  est  relevé  que  les entreprises  de  taille  moyenne  ont  réalisé  presque  46%  de  ce  total,  la  part  des microentreprises étant limitée à moins de 7%.

L’analyse croisée par catégorie d’entreprises et section d’activités (cf. tableau 9) montre que le positionnement des TPME à l’international est particulièrement limité dans les « industries extractives », l’ «    industrie manufacturière », et les « transports et entreposage » avec des parts  respectives  de  2%,    22%  et  23%.  Le  « commerce ;  réparation  d’automobiles  et  de motocycles »,  les  « activités  spécialisées,  scientifiques  et  techniques »  et  les  « activités  de services administratifs et de soutien » affichent, en revanche, une répartition équilibrée du CA à l’export entre les grandes entreprises et les TPME.

Valeur ajoutée : 36,6% pour les TPME

En 2018, la VA cumulée des EPMA s’est élevée à 326,5 milliards de dirhams, dont 63,4% est réalisée par les grandes entreprises et 36,6% par les TPME

La forme juridique SARL est dominante

La forme juridique principale pour les EPMA est la société à responsabilité limitée (SARL). Sa part dans l’effectif total est de 68%, bien qu’en recul de 2,8 points par rapport à 2017. En revanche, l’effectif des SARL à associé unique (SARL-A.U.), la seconde forme juridique la plus importante, a marqué une hausse de près de 15,5% et prend une part de 24,3% dans le total. La part des sociétés anonymes (SA) a reculé de 3% à 3,6%.

Plus de la moitié des entreprises PM radiées ont un âge inférieur à 5 ans

Les  données  de  l’OMPIC  montrent,  qu’entre  2016  et  2018,  les  entreprises  radiées  avant d’arriver au terme de 5 ans d’existence représentent, en moyenne annuelle, une part de plus de 50% du total (cf. graphique 10). Ces proportions sont de 31% et 15% respectivement pour les entreprises ayant entre 5 à 10 ans et entre 10 à 20 ans d’existence. En revanche, la part des entreprises radiées dont l’âge dépasse 20 ans est limitée à 3,4%.

L’ancienneté de l’entreprise est parmi les facteurs qui influencent son niveau d’accès au financement bancaire

Le taux d’accès au financement des entreprises âgées de plus de 10 ans a atteint 63% (Tableau 18, colonne 3). Ce taux recule au fur et à mesure que l’âge des entreprises diminue, pour se situer à moins de 10% seulement pour celles ayant une ancienneté n’excédant pas 2 ans. En termes d’encours, 76% des financements accordés ont bénéficié aux entreprises dont l’ancienneté est supérieure à 10 ans, contre 2% pour celles en phase de démarrage et ayant moins de 2 ans d’existence.

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