Comme vous l’avez remarqué l’Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) n’a rendu public aucun indicateur clé sur le marché des télécommunications au Maroc durant l’année en cours. Pourtant, le régulateur est dans l’obligation d’informer régulièrement dans le cadre de ses analyses pour conserver une connaissance fine des marchés qu’elle régule. Et c’est lui-même qui le reconnaît : « Conformément à la réglementation en vigueur, les observatoires de l’ANRT fournissent des informations sur les chiffres clés du secteur des télécommunications au Maroc. Ils concernent différents segments de marché et services (fixe, Mobile, Internet) ainsi que les noms de domaine .ma, et respectant les règles éthiques d’impartialité et de neutralité », peut-on lire dans son site internet. Jusqu’à fin 2019, les observatoires de l’ANRT fournissaient l’évolution trimestrielle des principaux indicateurs clés sous forme d’un tableau de bord publiquement accessibles en ligne. Alors qu’est ce qui explique cette dérogation du « gendarme des télécoms » tenu d’assurer ses missions de régulation, et les faire connaître? Le doute étant permis, pourrait-on attribuer ce pas en arrière en matière d’accès à l’information à l’avènement du nouveau DG?
Quoi que l’on puisse avancer, le droit d’accès à l’information publique est essentiel au bon fonctionnement de l’ANRT, en toute indépendance par rapport au pouvoir politique et aux acteurs économiques.