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HCP: Casablanca-Settat produit 40% de la croissance nationale

L’économie nationale a, comme on le sait, enregistré, en 2018, un produit intérieur brut (PIB) en volume de 1096,5 milliards de DH avec une croissance économique de 3,1 % par rapport à l’année 2017.

Aux prix courants, le PIB a marqué une valeur de 1108,5 milliards de DH avec une augmentation de 4,3%.

Cette note présente, par région, le PIB en volume et en valeur ainsi que les dépenses de consommation finales des ménages.

Croissance économique régionale

En volume, les comptes régionaux de 2018 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB entre les régions. Cinq régions ont enregistré des taux de croissance supérieurs à la moyenne nationale (3,1%). Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (7,6%), de Souss-Massa (6,8%), de Laâyoune-Saguia al Hamra (6,7%), de Guelmim-Oued Noun (4,3%) et de l’Oriental (4,2%).

Les régions de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi ont marqué des taux de croissance, proches de la moyenne nationale, de 3,4% et 3,2% successivement.

Les cinq régions restantes ont réalisé des taux de croissance inférieurs à la moyenne nationale ; allant de 2,8 % dans la région de Drâa-Tafilalet à -0,7% dans la région de  Rabat-Salé-Kénitra.

Par ailleurs, 34,9% de la croissance nationale est à mettre à l’actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB  a été de 1,1 point.

La région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima a participé pour un quart à la croissance du PIB en volume, soit 0,8 point.

Les dix régions restantes ont contribué pour 40% de la croissance enregistrée en 2018 soit 1,3 point.

Contribution régionale à la création du PIB en valeur

Aux prix courants, les trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé 58,7% de la richesse nationale, avec 32,3%, 15,6% et 10,8% respectivement.

Cinq  régions ont généré 34,2% du PIB : les régions de Fès-Meknès et de Marrakech-Safi avec 8,4% chacune, la région de Souss-Massa avec 6,7%, de  Béni Mellal-Khénifra avec 5,7% et de l’Oriental avec 4,9%.

Les régions  de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud ont contribué de 7% à la création de PIB en valeur, avec  2,5% et 4,5% respectivement.

Dans ces conditions, les disparités en termes de création de la richesse entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 60,4 milliards de DH en 2017 à 62,7 milliards en 2018.

PIB  régional par secteur d’activité 

Les activités primaires (agriculture et pêche) ont constitué 12,2% du PIB au niveau national en 2018. La contribution de ce secteur à  la création de la richesse a dépassé, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale. Ces activités ont contribué  pour 28% au  PIB de la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 21,1%  au PIB de la région Fès-Meknès, 20,3% au PIB de la région de Drâa-Tafilalet, et 18,6% au PIB de la région de Souss-Massa et de Béni Mellal-Khénifra. La région de Casablanca-Settat a affiché, quant à elle,  la part la plus faible avec 5,4%.

Les activités secondaires (industrie, mines, électricité et eau et bâtiment et travaux publics) ont représenté 25,9% du PIB au niveau national en 2018. Quatre régions ont affiché des parts supérieures à cette moyenne : les régions de  Casablanca-Settat et de Béni Mellal-Khénifra avec 34,9%, la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 32,2% et celle de Laâyoune-Saguia al Hamra avec 30,3%.

Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) ont créé la moitié de la richesse nationale en 2018 (50,1%). Les régions de Guelmim-Oued Noun,  de Dakhla-Oued-Ed-Dahab et de Rabat-Salé–Kénitra ont présenté des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, respectivement de 69,6%, 61,8% et 60,8%. Elles ont affiché, toutefois, les parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale.

Contribution régionale aux activités économiques nationales 

Les activités du secteur primaire restent l’apanage d’un nombre limité de régions; six régions ont créé près des trois quarts de la valeur ajoutée du secteur. En effet, les régions de Rabat-Salé-Kénitra, de Fès-Meknès, de Casablanca-Settat, de Marrakech-Safi, de Souss-Massa et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué pour 74,9% à la création de la valeur ajoutée nationale du secteur primaire en 2018 au lieu de 75,5% en 2017.

Par ailleurs, les activités du secteur secondaire sont concentrées dans les régions de Casablanca-Settat et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima qui ont participé pour 57% à la valeur ajoutée nationale  du secteur en 2018 au lieu de 56,6% en 2017.

D’un autre côté, 59,5% de la richesse créée par les activités tertiaires est à imputer aux trois régions de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

PIB régional par habitant

Le PIB par habitant s’est élevé à 31 473 DH en 2018 au niveau national. Six régions ont présenté un PIB par habitant supérieur à cette moyenne nationale. Il s’agit des régions de Dakhla-Oued-Ed-Dahab (85 669 DH), de Casablanca-Settat (49 654 DH), de Laayoune-Saguia al Hamra (49 275 DH), de Rabat-Salé-Kénitra (36 218 DH), de Guelmim-Oued Noun (36 157 DH), et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (32 114 DH).

Dans les autres régions, le PIB par habitant s’est situé entre 16 747 DH, enregistré dans la région de Drâa-Tafilalet et 26 479 DH dans la région de Souss-Massa.

La dispersion du PIB par habitant est en augmentation. L’écart absolu moyen  est passé de  12 680 DH en 2017 à  13 106 DH en 2018.

Dépenses de consommation finale des ménages selon les régions

Les régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ont accaparé  39,8% des dépenses de consommation finale des ménages  (DCFM) au niveau national, avec 25% et 14,8% respectivement.

Celles de Fès-Meknès, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Marrakech-Safi ont détenu une part de 34,4% des DCFM,  répartie respectivement à 11,7%, 11,5%et 11,2%.

Les sept  régions restantes ont contribué pour près d’un quart (25,9%) aux DCFM, avec des apports compris entre 0,7% pour la région de Dakhla-Oued-Ed-Dahab et 7,2% pour la région de Souss-Massa.

Dans ces conditions, les disparités des dépenses de consommation se sont légèrement creusées. L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 34,4 milliards de DH en 2018 au lieu de 33 milliards de DH en 2017. 

Rapportées à la population, les dépenses de consommation finale des ménages affichent des niveaux supérieurs à la moyenne nationale (18 081 DH en 2018) dans six régions. Il s’agit  des régions  de Dakhla-Oued-Ed-Dahab (26 075 DH), de Casablanca-Settat (22 028 DH), de Rabat-Salé-Kénitra (19711 DH), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (19 624 DH), de Laâyoune-Saguia al Hamra (19 316 DH) et de l’Oriental (18 655 DH).

Dans les autres régions, les dépenses de consommation par habitant passent d’un minimum de  12 633 DH (Drâa-Tafilalet) à 17 132 DH (Fes-Meknès).

A cet effet, la dispersion des dépenses de consommation finale des ménages par tête a enregistré une légère hausse. L’écart absolu moyen est passé de 2 733 DH en  2017 à    2 856 DH en 2018.

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