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Crédits à la consommation: Les détails de Bank Al Maghrib

Dans son rapport 2019 sur la supervision bancaire, BAM informe que l’encours des crédits à la consommation s’est établi à 132 milliards de dirhams, marquant une hausse de 7,4%, après 7% en 2018. Cette tendance concerne aussi bien les crédits distribués par les sociétés de crédit à la consommation (+7,4% contre 8%) que les banques (7,4% contre 6,2%).
Sur ce total, l’encours des financements participatifs sous forme de Mourabaha destinés à l’acquisition de véhicules s’établit à 776 millions de dirhams. La structure des crédits à la consommation selon leur maturité n’a pas subi de changement. La part des crédits de maturité supérieure à 5 ans s’est maintenue à 75% et celle des crédits de maturité inférieure à 3 ans s’est stabilisée à 5%.

Le montant moyen des prêts à la consommation se chiffre à 54.000 dirhams, en hausse de 3.000 dirhams d’une année à l’autre.

Profil et caractéristiques des bénéficiaires du crédit à la consommation

Au même titre que le crédit à l’habitat, le suivi du profil des bénéficiaires du crédit à la consommation est effectué sur la base de l’âge, du revenu, de la catégorie socio-professionnelle et de la résidence.
La répartition du nombre de dossiers de crédits selon l’âge n’a pas connu de changements. Les bénéficiaires de plus de 50 ans ont disposé de 40% du nombre de dossiers alors que les personnes âgées de moins de 30 ans représentent une part de 10%.

En nombre de dossiers, les prêts personnels constituent toujours le type de crédit le plus utilisé par toutes les tranches d’âge avec une part de 70%. A l’inverse, les cartes revolving représentent 7% de crédits contractés par les plus de 50 ans et seulement 1% par les personnes de moins de 30 ans.

Selon le revenu, les personnes disposant d’un revenu inférieur à 4.000 dirhams représentent près de 36% des dossiers de crédit, contre 23% pour celles à revenu compris entre 4.000 et 6.000 dirhams et 41% pour les personnes ayant un revenu supérieur à 6.000 dirhams.

Les prêts personnels continuent de constituer le type de crédit le plus utilisé chez toutes les tranches de revenus. Les personnes aux revenus les plus faibles en détiennent la part la plus importante (80% contre 75% en 2018) alors que les personnes aux revenus les plus élevés détiennent une part plus importante de prêts pour achat de véhicules (55%, soit au même niveau qu’une année auparavant).

Les salariés et les fonctionnaires ont disposé, en 2019, de parts stables de 49% et 34%. Le reliquat est détenu par les retraités (7%), les artisans et commerçants (5%) et les professions libérales (5%).
Selon la localisation géographique, les bénéficiaires des crédits à la consommation demeurent concentrés notamment au niveau des agglomérations urbaines de Casablanca (29% contre 30%) et Rabat (18% contre 19%).

Évolution des créances en souffrance

Cette évolution reflète une hausse des créances en souffrance sur les ménages plus soutenue que celles portées sur les entreprises non financières.

Au cours de 2019, le rythme de progression de l’encours des créances en souffrance des banques et des sociétés de crédit à la consommation détenues sur les ménages s’est légèrement atténué à 10,4% à 29,6 milliards, contre 14,1% une année auparavant, induisant un taux de risque en hausse de 0,4 point à 8,2% d’une année à l’autre. Cette évolution reflète une dégradation de ce taux de 0,4 point à 8,3% pour les ménages résidents et de 0,5 point à 7,8% pour les ménages non-résidents. Le taux de couverture de ces créances par les provisions s’est établi à 62%.

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