L’évolution des créances en souffrance des banques sur les entreprises montre la nette prédominance des industries manufacturières sur les autres secteurs. Selon le rapport 2019 sur la supervision bancaire, l’industrie a vu son encours de créances improductives bondir à 14 milliards de dirhams en 2019 contre 12,4 milliards en 2018. Une accentuation de 12,9%, induisant un taux de risque de 16,4% contre 14,4% en 2018.
La répartition sectorielle des créances en souffrance des banques sur les entreprises non financières laisse dégager la même tendance avec un taux de 29,5% en 2017, et 28,6% en 2018, puis 30,9% en 2019.
Certes, le secteur des industries a disposé d’un encours de crédit de 148,1 milliards, en hausse de 0,6% par rapport à l’année précédente. Toutefois, sa part dans le total du crédit ayant reculé à 15,9%, après 16,5% en 2018 et 17,1% en 2017.
Par ailleurs, les créances en souffrance enregistrées sur le secteur primaire se sont accrues de 14,2%, avec un taux de risque de 10,6%. S’agissant des créances en souffrance détenues sur le secteur du BTP, qui inclut la promotion immobilière, elles ont accéléré à 12,9% contre une hausse de 1%. Il en découle un taux de sinistralité du secteur en hausse de 0,9 point à 8,6%, peut-on lire.
Après une hausse de 5,1% en 2018, le secteur du commerce a vu son encours de créances improductives reculer de 4,1%, pour un taux de sinistralité de 12,5%, contre 13,6%.
L’encours des créances en souffrance pour le secteur de l’hôtellerie a de nouveau rebondi de 20,9%, après une baisse de 13,7%, en 2018. Il en découle un taux de sinistralité en hausse de 4,7 points à 25,3%.
A l’inverse, le secteur de transport et communication a vu ses créances en souffrance accuser une nouvelle baisse de 0,3%, après celle de 14,1% observée une année auparavant. Son taux de risque ressort à 6,4% contre 7%.