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BAM : Les banques ont serré le robinet du crédit

Au lieu d’ouvrir les vannes, les banques n’ont cessé de serrer le robinet monétaire. Un simple coup d’œil sur l’évolution de la courbe du crédit bancaire par objet économique montre une décélération à l’exception des Comptes débiteurs et crédits de trésorerie. Les derniers indicateurs clés des statistiques monétaires Mai 2020 publiés par Bank Al Maghreb révèlent une hausse de 20,4% du volume du cash en circulation et une aggravation des créances en souffrance de près de 9% à 73,7 milliards de dirhams par rapport à la même période de l’année précédente.

Communiqué de BAM

En glissement mensuel, l’agrégat M3 a marqué une hausse de 1,4% en mai,
attribuable à l’accroissement des créances nettes sur l’Administration Centrale de
10,2%, des avoirs officiels de réserve de 0,9% et du crédit bancaire de 0,5%.
L’évolution de M3 reflète principalement une augmentation de la circulation
fiduciaire de 4% et des dépôts à vue auprès des banques de 1,6%, ainsi qu’une baisse
de 0,7% des comptes à terme.
En glissement annuel, la croissance de l’agrégat M3 s’est accélérée de 6,1% en avril
à 7,1% en mai 2020, reflétant la hausse de 20,4% après 17,5% de la circulation
fiduciaire et un accroissement de 8,1% après 7,2% de la monnaie scripturale. Les
comptes à terme ont, quant à eux, vu leur baisse s’accentuer de 7,6% à 8,1%.
Par contrepartie, le taux de croissance des créances nettes sur l’Administration
Centrale a augmenté de 19,9% après 8,8%. Les AOR ont, quant à eux, vu leur
progression légèrement décélérer de 21,8% à 21,5%. De même, le crédit bancaire a
marqué une hausse de 6,5% après 6,7%, avec un accroissement des concours au
secteur non financier de 6,4% après 7,1%. Cette dernière évolution reflète
essentiellement la décélération de 2,9% à 1,5% de la progression des crédits accordés
aux ménages et de 1,2% à 0,1% de ceux alloués aux sociétés non financières
publiques. Le taux d’accroissement des prêts aux sociétés non financières privées
s’est, pour sa part, quasiment stabilisé à 11,3% comparativement au mois précédent.
Par objet économique, le ralentissement de la croissance du crédit bancaire au secteur
non financier recouvre une décélération du rythme d’accroissement des prêts de
trésorerie de 15,5% à 14,4%, de celui des crédits à l’immobilier de 2% à 1%, ainsi que
de celui des concours à l’équipement de 7,4% à 6,8%. Les crédits à la consommation
ont, quant à eux, enregistré une baisse de 0,7% après une hausse de 1,5% le mois
précédent.

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