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Confinement: Le HCP évalue les conséquences sur la santé des Marocains

Le HCP a mené une étude auprès de ménages pour évaluer les effets secondaires du confinement sur la santé physique et mentale des Marocains. Voici les principaux résultats.

Le confinement sanitaire entrave l’accès aux soins de santé particulièrement pour les personnes souffrant de maladies chroniques

Sur l’ensemble des ménages ayant un membre ou plus souffrant de maladies chroniques (30%), près de la moitié (48%) n’a pas accédé aux services de santé, 46% en milieu urbain et 53% en milieu rural.

Parmi les 29% des ménages concernés par les maladies ordinaires, 40% n’ont pas accédé aux services de santé, 38% en milieu urbain et 44% en milieu rural.

11% des ménages marocains ont des enfants à vacciner.  36% d’entre eux ont dû renoncer aux services de vaccination, 43% en milieu rural et 31% en milieu rural.

Parmi les 5% des ménages ayant parmi leurs membres des femmes éligibles aux services des consultations prénatales et postnatales, 30% ont dû renoncer à ces services pendant le confinement sanitaire, 27% en milieu urbain et 33% en milieu rural.

En outre, parmi les 6% des ménages concernés par la santé reproductive, 34% n’ont pas accédé aux services de santé pendant le confinement, 27% en milieu urbain et 39% en milieu rural.

La peur de la contamination réduit le recours aux consultations médicales

40% des ménages renoncent aux services de santé en cas de maladies chroniques par peur d’être contaminé par le Covid-19, 53% en cas de maladies ordinaires, 61% de vaccination des enfants, 51% de consultations prénatales et postnatales et 64% de services de santé reproductive.

Raisons de non accès aux services de santé durant la période du confinement

 

Peur de contamination Difficultés d’accès aux cabinets médicaux Accueil hospitalier Cherté du service Autre Total
Maladies chroniques 39,5% 16,1% 23,8% 16,5% 4,2% 100%
Maladies ordinaires 52,5% 18,3% 14,6% 12,3% 2,2% 100%
Vaccination des enfants 61,4% 13,0% 14,3% 3,9% 7,4% 100%
Consultations prénatales et postnatales 51,4% 24,0% 22,4% 2,2% 100%
Santé reproductive 64,3% 12,2% 20,8% 2,8% 100%

Source : HCP-2020

  1. Réactions psychologiques

Le confinement et la menace sanitaire du COVID-19 sont susceptibles d’avoir un fort impact psychologique sur la population, allant des troubles de sommeil aux stress post-traumatique et à la dépression et aux attaques de paniques.

Les principaux effets du confinement sur l’état psychologique des ménages

Pour 49% des ménages, l’anxiété est le principal impact psychologique du confinement. Cette proportion atteint 54% parmi les ménages résidant dans les bidonvilles, contre 41 % parmi ceux de l’habitation moderne. Vient ensuite, la peur qui est ressentie par 41% des ménages marocains, principalement parmi les ménages dirigés par une femme (47%), contre 40% dirigés par un homme, et parmi les ménages pauvres (43%), contre 33% parmi les aisés.

30% des ménages expriment un sentiment de claustrophobie, 32% en milieu urbain et 24% en milieu rural. Ce traumatisme concerne 30% des ménages composés de 5 personnes et plus, contre 25% pour les ménages de taille réduite de 2 personnes.

25% évoquent une multiplication des phobies. Cette proportion est plus élevée en milieu urbain (29%) qu’en milieu rural (18%) et parmi les ménages dont le chef a le niveau d’enseignement supérieur (28%) que parmi ceux dirigés par une personne n’ayant aucun  niveau d’éducation (23%).

24% des ménages souffrent de troubles de sommeil, les citadins (28%) sont deux fois plus touchés que les ruraux (14%).

8% des ménages présentent d’autres troubles psychologiques tels que l’hypersensibilité et la nervosité ou la lassitude.

L’effet du confinement sur les rapports familiaux

18% des ménages ont ressenti une détérioration des rapports familiaux (20% en milieu urbain et 12% en milieu rural). Cette perception est plus élevée parmi les ménages pauvres (19%) que parmi les ménages aisés (13%), parmi les ménages constitués de 5 personnes et plus (23%) que parmi ceux de taille réduite de 2 personnes (7%) et parmi les ménages vivant dans un logement d’une pièce (22%) que parmi ceux vivant dans un logement de 4 pièces et plus (16%).

En revanche, pour 72% des ménages, la qualité des rapports familiaux au sein du ménage n’a pas été influencée par le contexte du confinement. Pour le reste des ménages (10%),  ces rapports sont plus paisibles et plus consolidés.

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