La crise de Covid-19 détruit encore trois millions d’emplois aux États-Unis la semaine dernière. Le nombre de nouvelles personnes ayant demandé des allocations chômage la semaine dernière reste élevé même s’il est en baisse par rapport à la semaine précédente. Au total, près de 36,5 millions de personnes ont pointé au chômage depuis l’arrêt brutal de l’économie mi-mars en raison des mesures draconiennes – confinement de la population, fermeture des magasins non essentiels, des restaurants, restriction du transport aérien – pour endiguer la progression du virus dans le pays.
Pour l’heure, la première économie mondiale est à la peine. Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis a reculé de 4,8% au premier trimestre, la baisse la plus importante depuis le quatrième trimestre 2008, époque où les Etats-Unis s’enfonçaient dans la Grande récession. La chute devrait être sans précédent au deuxième trimestre, de 30% et 40% selon les économistes. Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell a lui-même mis en garde contre les dommages potentiellement « durables » de la pandémie sur l’économie.
« Un soutien budgétaire supplémentaire pourrait être coûteux, mais il en vaut la peine s’il permet d’éviter des dommages économiques à long terme et nous permet d’avoir une reprise plus forte », a-t-il en outre estimé. A ce jour, le Congrès a fourni quelque 2.900 milliards de dollars de soutien budgétaire aux ménages, aux entreprises, aux prestataires de soins de santé ainsi qu’aux Etats et collectivités locales, soit environ 14% du produit intérieur brut. Selon M. Powell, la pleine reprise pourrait prendre plus de temps que prévu. AFP