Al Omrane : Où en est l’enquête dans l’affaire du sur-stockage?
Pourquoi l’enquête sur les stocks traîne encore? Cela fait presque d’un an qu’une étude sur l’accumulation inquiétante du stock des produits finis a été annoncée par le holding public, Al Omrane(HAO). Le ministère des Finances nous informe que l’étude en question, commanditée sur ordre du Ministre en personne, est en cours de réalisation par un cabinet de conseil, de concert avec HAO. Objectif : établir une feuille de route pour résorber le sur-stockage. « Le stock des produits finis a enregistré en 2018 un montant de 17,5 milliards de dirhams en valeur brute, dont 11,5 milliards dépendent de HOA et 6 milliards de ses partenaires. Le stock est composé de 1408 projets répartis sur les 12 régions du Royaume », note un rapport accompagnant le PLF2020. Cette situation résulte d’une mauvaise gestion des stocks et renseigne sur la mauvaise santé de l’entreprise publique. Chiffres à l’appui, le poids des dettes s’est alourdi en 2018 de 27% à 3,6 milliards de dirhams. En 2019, le chiffre d’affaires devrait baisser à 4,8 milliards au lieu de 5,6 milliards prévus initialement. Même tendance pour le résultat net qui s’établirait à 375 millions contre 422 millions un an auparavant. Le rapport soulève bon nombre de dysfonctionnements. A commencer par le programme des Villes Nouvelles qui connait des retards très importants dans sa concrétisation. Même constat pour le programme dédié à la classe moyenne visant la construction de 3680 logements dans sa première tranche. En effet, l’année 2018 n’a enregistré que l’achèvement de 582 logements et la mise en chantier de 1505 logements. Il en est de même pour le programme des logements sociaux à faible valeur immobilière totale « FVIT ». Un « retard considérable » est observé avec la mise en chantier, à fin 2018, de 54.896 unités et l’achèvement de 42.856 unités, soit respectivement, 43% et 33% de l’objectif initial de production de 129.138 unités prévues à fin 2012. Sans parler du programme de résorption des bidonvilles et la démolition des baraques (réalisés à hauteur de 64%).