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Droits de l’enfant: Du chemin encore pour le Maroc

Dans une déclaration, la Représentante de l’UNICEF au Maroc, Giovanna Barberis, affirme que ka journée nationale de l’enfant au Maroc coïncide cette année avec un anniversaire haut en couleur. Le monde célèbre le 30ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant adoptée par l’ONU en 1989. Les engagements pris en 1989 ne seront respectés que lorsque chaque gouvernement et chaque citoyen feront respecter les droits de l’enfant et que chaque enfant pourra faire valoir ses droits. « Nous sommes heureux de constater que le Maroc a déployé des efforts importants pour engager des réformes qui ont positivement impacté la réalisation des droits des enfant dans le pays », souligne-t-elle. Prenons par exemple deux domaines déterminants, la santé et l’éducation. Elle précise que l’analyse de la situation des enfants au Maroc montre des avancées importantes. Par exemple :

      • Dans les domaines de la survie, la santé et la nutrition,
        • La mortalité des enfants de moins de cinq ans s’est réduite de plus de 50% entre 2003 et 2018 (passant de de 47 à 22,16 décès pour mille naissances vivantes),
        • Le taux des accouchements assistés a augmenté de 13 points entre 2011 et 2018 (passant de 73,6% à 86,6%).
      • Dans le domaine de l’éducation, le Maroc a presque atteint la scolarisation universelle au niveau primaire. Et nous saluons aussi les dispositifs mis en place pour permettre aux enfants migrants d’accéder à l’école marocaine.

Toutefois, ces améliorations n’ont pas bénéficié de la même manière à tous les enfants. Par exemple :

      • En 2018, dans le milieu rural, la mortalité des enfants de moins de cinq ans est élevée de plus de 7 points par rapport aux villes. (25,99 décès par mille naissances vivantes, contre seulement 18,81 en milieu urbain),
      • Les pourcentages des accouchements assistés varient de 96,6% dans l’urbain à 74,2% dans le rural.
      • Pour le secteur de l’éducation, si l’accès au primaire est quasi généralisé, les statistiques de 2018 indiquent que presque 300 000 enfants dans le pays abandonnent l’école chaque année pour des raisons diverses,
      • Moins de 50% des enfants dans le milieu rural, et particulièrement les filles, jouissent de leur éducation secondaire qualifiante.

D’autres défis continuent de persister aussi dans le domaine de la protection et concernent par exemple :

    • L’urgence d’éradiquer le recrutement des enfants en tant que travailleurs domestiques. Nous saluons l’adoption de la nouvelle loi qui encadre cette question. L’enjeu aujourd’hui et de la mettre effectivement en application et de mettre fin par la suite au recrutement de tout enfant en tant que travailleur domestique.
    • L’urgence de permettre aux enfants l’accès à tous leurs droits de manière à ne pas les exposer au risque de mariage des enfants. Avant 18 ans, un enfant, fille ou garçon, doit être en train d’apprendre pour préparer son projet de vie.

« Nous demeurons sereins quant à la capacité du Maroc d’élaborer des réponses intégrées pour répondre à ces défis. Le Maroc s’est inscrit dans d’importants processus de réformes que nous continuerons d’appuyer pour que tous les enfants puissent profiter des fruits de ces actions », conclut-elle.

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