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Violences sexuelles: Le Maroc ne protège pas assez ses enfants!

Le Maroc pointe à la 34éme place des 60 pays étudiés, selon l’indice Out of the Shadows qui évalue principalement les politiques, les pratiques et les normes pratiquées par les pays pour faire face aux violences sexuelles à l’égard des enfants. Élaboré avec le soutien de la World Childhood Foundation et de l’Oak Foundation, et avec l’aide additionnelle de la Carlson Family Foundation, l’indice montre que le gouvernement marocain, le secteur privé et la société civile n’agissent pas assez pour protéger les enfants de la violence sexuelle. Avec un score de 47,7, le Maroc est devancé par des pays africains comme l’Afrique du Sud(58,1), l’Ouganda(57,3) la Tanzanie (56,5), le Kenya (53,8) et le Rwanda (50,3). Le Maroc est doté d’un cadre juridique solide avec score de 61,3, mais là où le bât blesse c’est au niveau de la catégorie «Capacités et engagement nationaux» avec un score de 32,2 contre une moyenne de 33,6 pour des pays similaires.

Que faut-il faire de plus?

Les experts pointent du doigt un certain nombre de zones d’ombre et recommandent d’agir sur les leviers suivants :

Engagement de l’industrie technologique: le pays ne dispose pas encore d’un système de notification et de retrait permettant au public de signaler des contenus potentiellement illicites concernant les abus sexuels sur enfants qu’il peut être rapidement retiré d’Internet. Il n’adhère pas non plus à un réseau international d’annonce et de retrait.

Protection sur Internet: les fournisseurs de services Internet ne sont pas tenus par la loi de signaler toute représentation suspectée ou détectée d’abus et d’exploitation sexuels. Les lois criminalisant le toilettage en ligne des enfants sont absentes et une étude de l’UNICEF sur le Maroc indique qu’il n’existe aucune obligation de déclaration  en matière de pornographie enfantine.

Collecte de données: Il n’existe que le recueillement des données sur les cas signalés d’abus sexuel sur enfants, mais aucune information sur leur prévalence.

Capacité institutionnelle: le pays ne semble pas disposer d’une institution efficace chargée de l’application de la loi pour traiter les cas d’abus et d’exploitation sexuels sur enfants.

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