L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ne cache pas ses inquiétudes sur les « ruptures d’approvisionnement » en pétrole. Ces inquiétudes, bien fondées d’ailleurs, puisent leurs sources dans les « nouveaux risques géopolitiques », avec comme toile de fond la guerre commerciale actuelle entre les États unis et la Chine.
Le club des producteurs de pétrole a révisé à la hausse son estimation de la demande mondiale de pétrole de l’OPEP en 2019 à 30,6 millions de barils par jour. Au moment où il s’est engagé à extraire un maximum de 25,9 millions de barils de pétrole brut par jour pour stabiliser les prix. En avril dernier, le prix moyen du brut de l’OPEP avait augmenté de 4,41 dollars par rapport à mars, atteignant 70,78 dollars le baril, soit son plus haut niveau en six mois. Sachant que l’Iran, la Libye et le Venezuela font face à une sévère crise interne, la pression ne cesse de monter sur l’Arabie saoudite, qui fait aujourd’hui l’objet d’attaques houthistes sur ses installations pétrolières. Dans la foulée, les analystes prévoient une hausse des prix du pétrole, qui pourraient frôler les 80 dollars si les attaques persistent.