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Santé : Les denturologistes refusent le salariat

L’Association nationale professionnelle des denturologistes au Maroc revient à la charge en dénonçant le projet de loi n° 25-14 relative à l’exercice des professions de préparateur et de manipulateur des produits de santé. Dans un communiqué envoyé à la rédaction, la profession refuse d’exercer son métier sous l’encadrement et la responsabilité d’un médecin dentiste. « Par ce texte juridique on demande tout simplement au denturologue de devenir un simple employé chez le dentiste et on nie son existence. Alors que plusieurs pays ont remédié à de telles situations par la formation et la mise à niveau de la profession », peut-on lire. Pourtant, l’article 3 dudit projet de loi stipule que « ces professionnels exercent leurs professions, soit sur prescription médicale, soit sous l’encadrement et la responsabilité d’un médecin, soit de manière indépendante en ce qui concerne les actes qui leur sont propres ». Plus précis encore, l’article 13 prévoit que « les professions visées aux articles 7, 8 et 9 ne peuvent être exercées que dans le cadre du salariat ». Il s’agit plus précisément du préparateur en pharmacie, technicien de radiologie et du technicien de laboratoire.

Au-delà de ces petits détails, la sortie médiatique des denturologistes reste légitime dans la mesure où ce groupement professionnel « n’a pas été associé à la l’élaboration de ce projet de loi ; bien que la Constitution de 2011 garantisse à toutes les associations professionnelles le droit de contribuer à la législation », critiquent-ils.

« Si nous apprécions hautement le travail du médecin dentiste, nous condamnons de la même façon et fermement, une loi qui nous place sous la tutelle du dentiste sans la moindre protection de nos droits, une loi qui a été validée par la Chambre des représentants et qui a récemment été présentée devant la Chambre des conseillers et reportée à une date ultérieure », regrettent-ils. Ils réitèrent ainsi leur appel à l’ouverture d’un dialogue constructif et fédérateur. « Nous sommes prêts, même si nous avons été exclus de l’élaboration de ce projet de loi, à soumettre des propositions et des modifications possibles, afin de réglementer notre profession et aussi, assurer une formation continue qui répond aux exigences du développement durable en vue de se mettre au diapason du progrès technologique… », insistent-ils.

A noter enfin que la profession des denturologistes au nombre de 15. 000 personnes regroupe plus de 6 professions.

 

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